Comme à son habitude, Donald Trump recevait, lundi, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, une poignée de journalistes pas trop critiques envers sa politique. Face à eux, le président des Etats-Unis s’est quelque peu vanté d’être qualifié en coulisses par les dirigeants européens de « président de l’Europe ».
La séquence a été publiée sur X par un journaliste américain. On y voit Donald Trump, assis derrière son bureau, entouré de gardes du corps. « Ils respectent votre président au point de m’appeler en plaisantant »le président de l’Europe » », lance-t-il. Les « ils » en question, ce sont plusieurs dirigeants européens qui étaient rassemblés le 18 août à Washington pour évoquer la situation en Ukraine et le soutien des Etats-Unis dans la guerre contre la Russie. Il y avait, entre autres, Emmanuel Macron, Keir Starmer, premier ministre britannique, Friedrich Merz, chancelier allemand, ou encore Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.
« C’est un honneur, j’aime ces gens »
Donald Trump ne voit aucun sarcasme dans ce surnom que lui auraient donné ses homologues d’outre atlantique. « C’est un honneur, j’aime ces gens, ce sont des gens bien, de grands dirigeants », a-t-il même ajouté. Et, selon le président américain, cela vient certainement de l’influence importante qu’il a sur l’Europe. Une influence dont il a donné deux exemples aux journalistes présents dans le bureau ovale.
Selon BFM, le premier exemple est cet échange téléphonique avec le président russe, lundi dernier, au beau milieu de la réunion avec les dirigeants européens, dans le but d’organiser une rencontre entre Zelensky et Poutine. Et si Trump apparaît comme le chef d’orchestre incontournable de la fin de la guerre, les Européens restent malgré tout sur la réserve, notamment sur les concessions qui pourraient être faites à la Russie pour y parvenir.
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Le locataire de la Maison Blanche voit aussi son influence dans la décision prise par les membres de l’Otan, en juin, de consacrer 5 % de leur PIB à la défense d’ici à 2035. En effet, depuis son élection pour un deuxième mandat, Donald Trump avait demandé à plusieurs reprises à l’Otan de s’engager dans ce sens, faute de quoi il avait menacé de ne plus « défendre » les pays membres de l’Alliance atlantique.