Chez Arterra, au cœur du Panier, la vierge Marie côtoie une marchande de santons, un pêcheur à la ligne voisine avec Vincent Van Gogh. Hautes de sept à trente centimètres, ces figurines de crèche, rois mages ou bergers, disposées sur les étagères représentent la société provençale du XIXe siècle. Du provençal « santoun » signifiant « petit saint », ces santons modelés en argile décorent les crèches de Noël.

Ici, les yeux sont dessinés et les pattes des animaux détourées, la marque de fabrique de Christophe Hernandez, fondateur d’Arterra : « Ça demande plus de temps, mais c’est beaucoup plus précis. »

240 modèles

Deux associés, l’amour de la Provence et un rêve : voilà le terreau qui a donné naissance à Arterra, en 1996. Natif de la Belle-de-Mai, Christophe Hernandez s’est remémoré la foire aux santons de son enfance et son goût pour l’argile. Autodidacte, il parvient à la transformer depuis 30 en près de 240 modèles, revendus dans une soixantaine de boutiques. « On a le droit de vous prendre en photo ? », s’enquiert une touriste quinquagénaire curieuse. « Oui ! », répond une décoratrice, attelée à la peinture d’un éléphanteau. Car chez Arterra, l’atelier est ouvert pour permettre aux clients d’…