Aucun représentant de l’État n’a assisté à l’inauguration d’un nouvel équipement polyvalent à Vénissieux, ce mardi 26 août. La préfecture s’oppose au fait que le bâtiment prenne le nom d’Annie Steiner, ancienne militante du FLN.
La préfècture du Rhône déplore, dans un communiqué publié ce mardi 26 août, la dénomination du nouvel équipement polyvalent de la ville de Vénissieux, qui prendra le nom d’Annie Steiner.
Une militante active du FLN
Le bâtiment, qui « comprend notamment un espace collaboratif de fabrication, une médiathèque, un équipement pour les jeunes de 11 à 17 ans », a été inauguré ce mardi matin, en l’absence de la préfète.
« Aucun représentant de l’État n’assistera à cet événement afin de signifier la désapprobation pleine et entière de la Préfète du Rhône, Fabienne Buccio, concernant la décision de la commune de lier le nom d’Annie Steiner à cet équipement », est-il notamment écrit.
Décédée en avril 2021, Annie Steiner était une militante algérienne du Front de Libération Nationale (FLN), qui a lutté pour la décolonisation de l’Algérie au cours des années 1950.
« Complice de la lutte armée »
D’après la préfecture, celle-ci est accusée d’avoir été « complice, à l’époque, de la lutte armée ». L’implication plus ou moins directe d’Annie Steiner dans les divers attentats commis par le FLN est également mise en cause.
La préfecture, qui rappelle que l’État a soutenu le projet d’équipement polyvalent à hauteur de 1,7 million d’euros, estime qu' »un autre nom, davantage synonyme de concorde, de culture et d’entente, conviendrait mieux à un équipement de cette nature ».
Auprès du Progrès, la municipalité communiste estime de son côté qu’Annie Steiner est « le symbole d’une passerelle entre l’Algérie et la France ».