Publié le
26 août 2025 à 15h19
Première question, sur l’état du groupe après la victoire lors du premier match amical (contre Pau, 26-5) et à dix jours de la reprise, et Joan Caudullo ne me met même pas trois minutes à enchaîner sur l’objectif de la saison : « Même si Pau était amputé de joueurs importants, nous avons réussi à à être durs sur les zones de contact et à gagner la guerre des rucks. Je pense qu’on a rempli le contrat mais on sait qu’il faudra plus que ça pour être dans les objectifs fixés, à savoir terminer dans les six premiers.«
Au moins, c’est clair : ambitions de phases finales ultra-affichées en cette intersaison du côté de Montpellier, qui a terminé dans le ventre mou et sans qualification à la neuvième position de l’exercice 2024-2025. L’an passé, le staff héraultais, tout juste arrivé, avait mis du temps à parler de la sixième place mais tout est différent aujourd’hui. « On n’a pas l’objectif de finir en 9e, on n’a pas l’objectif de finir en 8e : on a l’objectif de finir dans les 6 premières places, de jouer des phases finales et d’amener le club où il a été quasiment tout le temps ces quinze dernières années », a réitéré le manager des Cistes.
Joan Caudullo, manager de Montpellier : « Nous avons manqué de patience l’an passé »
Dans un Top 14 2025-2026 qui promet d’être ultra-ouvert, le MHR veut retrouver les phases finales, auxquelles il n’a pas participé depuis son Bouclier de Brennus, en 2022. Enfant du club, l’ancien talonneur a construit son effectif et son intersaison afin d’assurer un maximum de régularité pour retrouver une place parmi les meilleurs : « L’an passé, peu d’équipes pouvaient prétendre au Top 6. Cette année, sans manquer de respect à Montauban, nous sommes 13 dans ce cas. C’est un objectif inévitable, en fait. On sait que ça peut aller vite et qu’on peut aussi tomber très bas mais notre président met des moyens extraordinaires et je ne suis pas capable d’afficher moins d’ambitions que ça. »
Pour cette deuxième saison ensemble, le staff ne compte pas réitérer les erreurs de l’année passée : « Nous avons manqué de patience. On voulait avoir des choses avant qu’elles n’arrivent… Obligatoirement, ça a créé un discours inaudible pour le groupe. On l’a vu : on a fait du yoyo et c’était dû aux joueurs bien sûr, mais aussi au fait que nous sommes un staff jeune, qui n’a pas su conserver la rigueur nécessaire pour maintenir l’équipe dans l’objectif fixé ».
Avec Nouchi, Vunipola et des leaders installés pour mener le groupe
La clé pour y parvenir ? « Rester au même niveau de performances tout au long de la saison ». Pour cela, le MHR pourra compter sur ses leaders, à commencer par le troisième ligne Lenni Nouchi, dont la prolongation jusqu’en 2028 alors qu’il était très convoité est un signal fort. « Ce qui est intéressant par rapport à la saison dernière, c’est que les joueurs recrutés ne sont pas des leaders dans le vestiaires et dans le groupe. Ce sont juste des nouveaux joueurs, point. Et on peut compter sur nos leaders déjà installés, à savoir Lenni Nouchi, Billy Vunipola, Yacouba Camara, Arthur Vincent ou encore Alexandre Bécognée et Auguste Cadot, qui montent en puissance à ce sujet. Ces joueurs ont de l’expérience au club et sont capables de mener les autres. »
Montpellier n’a plus disputé de phases finales depuis son Bouclier de Brennus, glané contre Castres en finale en 2022. (©Icon Sport)
Au total, le club héraultais enregistre huit arrivées et quatre retours de prêt, dans un recrutement encore tourné vers l’international avec notamment les Australiens Tom Banks, Langi Gleeson et Alex Masibaka, le talonneur néo-zélandais Ricky Riccitelli, le deuxième ligne Gallois Adam Beard ou encore le demi de mêlée international écossais Ali Price.
Des modifications ont aussi été apportées dans le fonctionnement afin que la mayonnaise prenne le plus vite possible : « Nous avons par exemple un peu allégé le travail de Geoffrey Doumayrou sur la défense avec Jesse Mogg qui s’occupe des sorties de camp, livre le manager. On a fait petits réglages avec des compétences différentes qui peuvent nous permettre de passer un palier. »
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Le « mini-bloc » Toulon-Bayonne en ligne de mire
Et notamment d’être opérationnels d’entrée, pour ne pas se mettre des bâtons dans les roues dès la première journée, comme ça avait le cas l’an passé avec une défaite à domicile contre le Lou (22-26). La réception de Toulon le 6 septembre, puis le voyage à Bayonne, sont cochés par le staff, qui se servira de deuxième match amical à Perpignan ce vendredi comme d’une véritable répétition générale.
« Avec un an de plus, le staff est meilleur et les joueurs sont meilleurs. On connaît mieux nos gars, on sait leur parler individuellement… La prépa a été très bonne, le groupe a réussi à créer une belle ambiance et on est clairement en avance par rapport à la saison dernière », assure Joan Caudullo, avant de rappeler en conclusion que « le rugby n’est pas une science exacte. » Il paraît que la chance, ça se provoque…
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