Le très renommé classement de Shanghaï a placé l’Université Côte d’Azur dans son top 500 mondial. Mais derrière cette bonne nouvelle, se cache la réalité des difficultés vécues par les étudiants pour s’installer sur la Riviera.
Commençons par le positif. Dans son baromètre 2025 des meilleures institutions du globe, le classement de Shanghaï, particulièrement réputé, fait plutôt la part belle à l’Université Côte d’Azur (UNICA). On y trouve évidemment des références américaines comme Harvard, Stanford ou Berkeley, ainsi que le campus de Cambridge (Angleterre), mais notre territoire se défend à son niveau.
Dans cette édition publiée le 15 août, il arrive à nouveau dans la tranche 401-500, comme en 2023 et 2024. Sur plus de 2.500 organisations, l’UNICA parvient donc à maintenir son rang, dans les mêmes eaux que Toulouse, Lille ou encore Rennes. Au niveau français, la capitale occupe sans surprise le haut du panier grâce à Paris-Saclay (13e), Paris Sciences et Lettres (34e) ainsi que La Sorbonne (43e).
L’UNICA brille notamment dans le domaine scientifique, avec par exemple la matière « Sciences de la terre » dans le top 100 mondial (76-100), la « Physique » (101-150) et les « Mathématiques » (151-200). Parmi les autres données à retenir, on remarque qu’elle accueille environ un quart d’étudiants internationaux (23%).
Mais si ce résultat donne le sourire et montre que l’université azuréenne rayonne même à très grande échelle, une autre réalité frappe souvent les jeunes au moment d’entamer leur cursus dans la Baie des Anges. Celle des difficultés pour s’y installer, faute de trouver un appartement à louer ou une collocation qui ne soit pas hors de prix.
Le coût de la vie en hausse de plus de 5 %
Nice n’est donc pas vraiment une localité accessible pour les jeunes adultes effectuant leurs études supérieures. C’est ce que relate notamment L’Union nationale des étudiants de France (l’Unef) dans son dernier rapport paru le 22 août.
Le coût de la vie dans la capitale maralpine y serait en moyenne de 1.370 euros/mois, en hausse de 5,15 % un an (contre 4,2 % ailleurs dans le pays). Un calcul qui comprend des dépenses fixes (courses, santé, mutuelle, loisirs, frais d’inscription…), les transports et le loyer.
Les loyers, le point noir de Nice !
C’est sur ce sujet en particulier que notre collectivité perd énormément de points. Les baux y sont généralement très onéreux, or, ils représentent plus de 50 % du budget pour les individus en quête d’un diplôme. Outre l’Île-de-France, c’est à Nice que la location est la plus élevée (675 euros par mois), devant Lyon (623 euros).
Septième déjà l’an passé dans ce classement des cités étudiantes les moins abordables, la cinquième ville la plus peuplée de l’Hexagone occupe cette même place en 2025. Et la première en Province.
- Le chiffre. Malgré tout, Nice est passée de 25.000 à 51.000 étudiants inscrits ces quinze dernières années.