l’essentiel
Toulouse Métropole a choisi Citiz Occitanie pour développer l’autopartage : en cinq ans, le service doit passer de 160 à 400 voitures partagées dans la métropole, avec une prime allant jusqu’à 1000€ pour inciter les foyers à abandonner la voiture individuelle.
Depuis seize ans, Citiz Occitanie tisse son réseau d’autopartage dans la métropole. L’opérateur coopératif franchit aujourd’hui une nouvelle étape : Toulouse Métropole lui confie pour cinq ans le déploiement d’un service en forte croissance.
Une croissance soutenue et encadrée
Aujourd’hui, près de 160 voitures Citiz circulent à Toulouse et dans sa périphérie. À terme, le service couvrira aussi bien le centre-ville que les communes de première et deuxième couronnes, en cohérence avec le réseau Tisséo. « Nous allons faire progresser l’offre de 20 % par an pour atteindre environ 400 véhicules fin 2030 », précise Alexandre Jouaville, directeur général de Citiz Occitanie. L’ouverture de nouvelles stations répond à des règles identiques sur l’ensemble du territoire, ce qui garantit un développement équilibré.
Mais l’enjeu dépasse la seule extension du réseau : l’autopartage modifie en profondeur les comportements. « Avant Citiz, beaucoup de foyers possédaient deux ou trois voitures. Grâce au service, certains n’en gardent qu’une seule, d’autres se démotorisent totalement », explique le directeur. La logique est simple : utiliser une voiture uniquement quand c’est nécessaire, pour une heure, un jour ou pour une plus longue durée, tout en privilégiant les trajets du quotidien à pied, à vélo ou en transport en commun. « L’autopartage est conçu comme un complément aux transports en commun et aux mobilités douces », souligne Alexandre Jouaville.
Une prime inédite pour démocratiser l’accès
Toulouse Métropole introduit une prime de soutien à l’autopartage. Son objectif est de faciliter l’accès des foyers modestes au service. « Il existe deux barèmes : 500 € de soutien et 1000 € pour les revenus les plus faibles », détaille Alexandre Jouaville. Ce dispositif vient en remboursement de 50 % des dépenses effectuées auprès de Citiz.
À lire aussi :
Véhicules partagés : Citiz récupère des places de stationnement laissées vacantes à Toulouse
En parallèle, les stations vont se rendre plus visibles. Des totems d’information, semblables à des arrêts de bus, seront bientôt installés pour mieux signaler les stations.
« Cela peut sembler anecdotique, mais la visibilité est essentielle : c’est en voyant une station qu’on a envie d’essayer », explique le directeur général.
Une coopérative d’intérêt collectif
Entreprise coopérative d’intérêt collectif, Citiz associe collectivités, salariés, sociétaires et usagers. « Nous n’avons pas de but lucratif, ce qui nous permet d’investir dans des stations qui ne sont pas immédiatement rentables mais utiles socialement », insiste le directeur. Ainsi, une station jugée socialement utile reste en place, même si sa rentabilité se fait attendre.
À lire aussi :
Posséder une voiture à plusieurs : le service Citiz s’étend à plusieurs communes autour de Toulouse
Le parc de véhicules, aujourd’hui composé de plus de 220 voitures en Occitanie dont 30 électriques, va continuer à évoluer. La coopérative mise sur la diversité : petites citadines, familiales, utilitaires, hybrides ou électriques, boîtes manuelles ou automatiques. « Chaque voiture partagée circule beaucoup plus qu’une voiture individuelle, qui reste immobile 95 % du temps. Notre rôle est de rendre chaque véhicule plus utile à la collectivité », conclut Alexandre Jouaville.