DÉCRYPTAGE – Cet été, Kiev a intensifié ses attaques contre les infrastructures pétrolières russes, affaiblissant le système énergétique du pays, sans pour autant ébranler les marchés mondiaux de l’or noir.
Une crise de l’essence se profile en Russie. Les deux mélanges de carburant les plus utilisés dans le pays, AI-92 et AI-95, se négociaient respectivement à 72.663 et 81.342 roubles (environ 774 et 866 euros) la tonne vendredi 21 août, selon des données de la Bourse de Saint-Pétersbourg. Des chiffres proches de leurs records, en hausse de près de 50% depuis le début de l’année. Dans le même temps, les autorités locales ont fait part de pénuries dans le Sud, l’Extrême-Orient russe et dans les territoires ukrainiens occupés.
Pour tenter de stabiliser ses prix à la pompe, la Russie a suspendu le mois dernier ses exportations d’essence ; une mesure que le gouvernement a régulièrement instaurée depuis 2022 et le début de la guerre en Ukraine. Circulez, il n’y a rien à voir, à en croire le ministère russe de l’Énergie, qui voit dans ces pénuries la conséquence naturelle de la «forte demande saisonnière» et des «travaux agricoles». De son côté, le chef proclamé de la république de Crimée, Sergueï Aksionov, évoque sobrement des «problèmes logistiques». Mais c’est occulter la série d’attaques de drones menées ces dernières semaines par l’Ukraine sur les infrastructures pétrolières russes, en particulier les raffineries, les dépôts et les terminaux d’exportation. Pour le seul mois d’août, pas moins de dix installations énergétiques ont été endommagées, selon un décompte de la chaîne américaine CNN.
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