Des gens regardent les grosses vagues, provoquées par une houle cyclonique causée par l’ancien ouragan Erin et des coefficients de marée élevés, sur la plage de Lacanau, le 26 août 2025.

CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Des gens regardent les grosses vagues, provoquées par une houle cyclonique causée par l’ancien ouragan Erin et des coefficients de marée élevés, sur la plage de Lacanau, le 26 août 2025.

MÉTÉO – Force de la nature. Une houle « atypique » pour l’été s’est abattue ce mardi 26 août sur le littoral atlantique avec des vagues dépassant les 6 mètres de hauteur en Bretagne et sur la côte basque. Un phénomène exceptionnel pour la saison qui a poussé plusieurs municipalités à interdire l’accès des plages aux vacanciers.

Cette « puissante houle » dite cyclonique, causée dans l’Atlantique par l’ex-ouragan Erin qui a menacé la côte orientale des États-Unis la semaine dernière, est renforcée par de forts coefficients de marée. Une atténuation est prévue mercredi.

Au total, Météo-France a placé mardi six départements en vigilance jaune vague-submersion : Côtes-d’Armor, Finistère, Charente-Maritime, Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques.

Des vagues de près de 6 mètres dans le Sud-Ouest

À 18 h, une bouée enregistrant la hauteur de la houle, située 7 kilomètres au large du Cap Ferret (Gironde), « a mesuré un maximum de 5,4 mètres », a décrit à l’AFP Laurent Perron, directeur interrégional Sud-Ouest de Météo France. Par ailleurs, « avec une période de 17 secondes entre deux vagues, on a affaire à une houle qui est très énergétique, et donc susceptible de faire des dégâts sur le littoral, sur le cordon dunaire ou les installations sur les plages. C’est énorme et inhabituel pour cette saison », a assuré le prévisionniste.

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la Vidéo

Dans les Pyrénées-Atlantiques, des vagues de près de 6 mètres ont déferlé sur les plages de Biarritz ou Biscarrosse. Face à cet océan déchaîné, des surfeurs ont dû ranger leur planche, rapporte France 2 dans un reportage.

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la Vidéo

À Biarritz, le drapeau rouge a été hissé malgré la forte fréquentation estivale. Vers 16 h 30, les sauveteurs ont annoncé par haut-parleur l’évacuation de la plage et de la promenade attenante, où se trouvaient des milliers de personnes.

Devant la plage centrale de la cité balnéaire, le casino et la piscine municipale ont été protégés par des sacs remplis de sable.

« C’est la première fois que ce dispositif de vagues de submersion (…) est déployé en été », reconnaît Michel Laborde, adjoint au maire chargé du littoral. « Et c’est donc la première fois qu’on est confrontés à autant de monde à gérer. »

« Phénomène magnifique et spectaculaire »

À Lacanau (Gironde), Virginie Camerari, était venue bronzer sur la plage car « on ne pouvait faire que ça aujourd’hui de toute façon en raison du drapeau rouge », avant de devoir remballer ses affaires. « C’est monté vite et du coup, on nous a demandé d’évacuer. Mais c’est beau à voir », a souligné la vacancière.

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la Vidéo

Originaire du département, Hervé Keraval est venu avec son épouse « profiter du phénomène magnifique et spectaculaire ». « C’est la première fois qu’on voit des vagues aussi fortes l’été. Le contraste est très fort avec les conditions d’hier matin, où il y avait très peu de vagues », a-t-il relevé.

Dans la cité balnéaire, tout comme à Mimizan ou Biscarrosse (Landes), la baignade et certaines activités nautiques ont été interdites sur tout ou partie des plages. « On a mis des panneaux d’information interdiction de se baigner (…) et on a le Polaris (véhicule des sauveteurs, NDLR) qui est là-bas en train de faire de la prévention pour interdire aux gens d’aller dans l’eau », a expliqué à l’AFP Pierre Lafeuille, chef de poste de sauvetage de la plage centrale de Lacanau.

Le Finistère

En Bretagne, des vagues dépassant 6 mètres ont aussi été enregistrées au large du Finistère. Dans la vidéo ci-dessous, le port de Plouhinec est frappé par la puissante houle faisant tanguer les bateaux amarrés.

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la Vidéo

D’après l’application Surf Sentinelles, citée par nos confrères de la radio Ici Breizh Izel, dans le sud du Finistère, des vagues de quatre mètres ont été observées à Plozévet et de 3,60 mètres à La Torche, spot de surf très réputé et emblématique de la région.

« Cela va baisser lentement cette nuit. On pourra avoir de nouveau une houle assez forte vendredi mais comme les coefficients de marée seront plus bas, le risque de submersion marine diminuera », a précisé Laurent Perron de Météo France.

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la Vidéo Érosion et risques pour la biodiversité

La préfecture maritime de l’Atlantique (Premar) a également lancé un « message de prudence » face à ce phénomène « atypique » en plein été, redoutant « que les usagers de la mer sous-estiment la situation ».

Sur ce littoral très soumis à l’érosion, perte de sédiments causé par les vents, les vagues et les marées, plages et dunes reculent chaque année de plusieurs mètres par endroits. Et ce phénomène naturel, autrefois limité à l’hiver, tend à devenir permanent, par exemple sur la réserve du banc d’Arguin (Gironde), langue de sable longue de quatre kilomètres à l’entrée du bassin d’Arcachon.

Cet écosystème fragile où nichent de nombreux oiseaux, face à la célèbre dune du Pilat, risque de souffrir de cet épisode face à « la puissance des vagues », a prévenu Benoît Dumeau, conservateur de la réserve naturelle.