Le gérant d’un parc de loisirs ayant refusé l’accès à 150 jeunes touristes israéliens la semaine dernière dans les Pyrénées a donné sa version, ce mardi 26 août. (photo d’illustration).

LOU BENOIST / AFP

Le gérant d’un parc de loisirs ayant refusé l’accès à 150 jeunes touristes israéliens la semaine dernière dans les Pyrénées a donné sa version, ce mardi 26 août. (photo d’illustration).

FAITS DIVERS – Il réfute un acte antisémite. Le gérant d’un parc de loisirs ayant refusé l’accès à 150 jeunes touristes israéliens la semaine dernière dans les Pyrénées a donné sa version, ce mardi 26 août, dans un communiqué.

Le responsable du parc Tyrovol de Porté-Puymorens, dans les Pyrénées-Orientales, a été interpellé jeudi puis mis en examen samedi pour « discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité » et laissé en liberté après 48 heures de garde à vue, selon le parquet de Perpignan.

Dans son communiqué, le mis en cause justifie l’annulation, « décidée en amont, pour des raisons exclusivement techniques et de sécurité », en raison d’intempéries les jours précédents et de « la barrière de la langue, qui compliquait la transmission des consignes de sécurité ».

Enquête ouverte pour vérifier cette version

Prévenus en amont, « les enfants ne se sont donc jamais rendus sur le site et n’ont jamais été confrontés à un refus d’accès. La prestation a été intégralement remboursée la veille », assure-t-il.

Le parquet de Perpignan a précisé que le groupe d’enfants israéliens âgés de 8 à 16 ans, en colonie de vacances en Espagne, et leurs accompagnateurs avaient finalement pris la direction d’un autre site touristique.

L’enquête confiée à la brigade de recherches de Prades (Pyrénées-Orientales) et à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH) doit désormais permettre de vérifier sa version des faits.

Y voyant un acte potentiellement antisémite, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait jugé « grave » la décision du gérant, ajoutant : « J’espère que la justice sera très ferme. On ne peut rien laisser passer », tandis que « les actes antisémites sont en train d’exploser ».

De son côté, la présidente du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) en Languedoc-Roussillon, Perla Danan, a déploré auprès de l’AFP « un événement d’une gravité extrême », qu’elle a qualifié d’« antisémite ».