“C’est plus détendu, ce n’est pas comme à l’école” : les plages près de Montpellier deviennent des salles de classe improvisées pour de nombreux enfants

Pendant deux mois de vacances, les enfants n’ont pourtant pas manqué d’enseignements. À Palavas-les-Flots, la plage se transforme en véritable salle de classe improvisée, où les leçons de l’été sont aussi importantes que celles du reste de l’année.

Alors que la cloche de la rentrée semble déjà résonner jusque sur le sable, les enfants profitent des derniers instants de vacances. Bientôt, cahiers et crayons reprendront le dessus sur les pelles et les seaux. Mais avant de retrouver les bancs de l’école, beaucoup ont suivi, sans toujours s’en rendre compte, une autre forme d’enseignement : celui de la plage.

Sur le sable fin de Palavas-les-Flots, Philippe est venu passer quelques jours avec sa fille Elena, 4 ans. Pour eux, les vacances riment avant tout avec plage. « Forcément, quand on a des enfants, ils veulent y aller tous les jours », sourit-il. Tandis que la fillette s’apprête à bâtir un château de sable, son père a un objectif précis : « Pour moi, c’est surtout l’occasion de lui apprendre à nager. Je lui ai acheté des brassards. » Quelques minutes plus tard, la fillette se jette à l’eau, accompagnée de son papa. « Je trouve qu’à la mer, c’est plus facile. Les vagues poussent un peu et aident à se maintenir », ajoute-t-il.

Pour d’autres, la plage offre des expériences sociales. Karim, accompagné de sa femme et de ses trois enfants, en est convaincu : “C’est surtout la petite dernière qui a gagné en assurance, notamment en allant vers les autres. Elle est assez timide, mais ici l’ambiance est plus détendue, ce n’est pas comme à l’école. Regardez, elle est là-bas, en train de jouer avec la petite fille d’à côté.”

Apprendre à se protéger

Au-delà du jeu et des découvertes, la plage est aussi un lieu où l’on apprend à se protéger. Claire, maman d’un garçon de 8 ans, insiste sur ce rôle essentiel : « J’essaie de lui faire comprendre que la mer peut aussi être dangereuse. Je lui répète de ne pas aller trop loin dans l’eau sans adulte, de repérer où se trouvent les sauveteurs et, bien sûr, de mettre de la crème solaire. Au début, c’est toujours compliqué, mais à la fin des vacances, il devient plus coopératif. Espérons que ça dure », plaisante-t-elle.

Mais l’apprentissage prend parfois des formes inattendues. La petite Elena, soudain, confie à son père une envie pressante. Philippe lui répond en riant : « Bon, viens avec moi, je vais t’apprendre autre chose », lance-t-il en se dirigeant vers la mer.