Avant son deuxième match amical de l’avant-saison face à l’Usap, ce vendredi 29 août (19 h 30), le manager du MHR Joan Caudullo a fait le point sur la préparation de son équipe, plus d’un mois après la reprise de l’entraînement.
À 10 jours de la reprise du Top 14, êtes-vous satisfait du niveau de votre préparation ?
Oui, on est content par rapport à ce qu’on veut faire cette saison. On veut aussi amener de la continuité dans nos performances. Ce qu’on a fait contre Pau (26-5), même si l’équipe était amputée de très bons joueurs, c’était l’objectif fixé. C’est-à-dire arriver à avoir un retour au jeu assez positif, être dur sur les zones de contact et gagner la guerre des rucks. Je pense qu’on l’a fait, mais on sait très bien que cela ne suffira pas pour être dans les objectifs fixés : les six premiers. On est content de la performance, mais j’aimerais qu’on puisse enchaîner la même intensité en portant un peu plus le ballon.
Êtes-vous en avance par rapport à la saison dernière ?
Oui, parce qu’on a un an d’expérience en plus, parce qu’on connaît les joueurs, on sait comment parler individuellement aux mecs. Mais on sait très bien que le rugby n’est pas une science exacte, que certains projets avancent plus ou moins vite. J’espère que le nôtre avancera vite avec des résultats dès le début de saison.
En tout cas, staff et joueurs, on est meilleur que la saison dernière dans la globalité. J’ai la sensation que les joueurs adhèrent au projet. Après, les autres équipes, elles évoluent aussi.
Quels pièges avez-vous tenté d’éviter par rapport à la saison dernière ?
Je trouvais que l’équipe avait manqué un petit peu de stabilité dans les performances. C’était aussi à cause de nous, le staff, on a manqué de patience. On doit créer des objectifs au fur et à mesure, faire en sorte que l’équipe soit de plus en plus performante tout en maintenant un haut niveau de performance.
On l’a vu, on a fait un yo-yo. Ce qui est dû aux joueurs, bien sûr, parce qu’ils sont sur le terrain, mais aussi à notre jeune staff parce qu’on n’a pas su garder la rigueur qu’il fallait et les objectifs qu’on leur avait fixés.
« Il y a 13 équipes qui peuvent jouer le top 6 »
À quel point l’objectif du top 6 vous met-il sous pression ?
Aujourd’hui, il y a 13 équipes qui peuvent jouer le top 6, sans manquer de respect à Montauban. On sait très bien que, très rapidement, on peut se retrouver en bas. Après, notre président met des moyens extraordinaires. C’est important de montrer qu’on est capable de répondre à ces attentes-là. On n’a pas l’objectif de finir 9e ou 8e. On a l’objectif de finir dans les 6 premières places et de jouer des phases finales et d’amener le club où il a été quasiment les 15 dernières années.
Quel message envoyez-vous avec les prolongations de Lenni Nouchi (2028) et Baptiste Erdocio (2029) ?
Que nous avons l’ambition de continuer à grandir. On attire de plus en plus. Depuis que je suis arrivé en 2020, on attire des jeunes joueurs français internationaux que d’autres clubs français veulent, ce qu’on ne faisait pas avant. On sait très bien que nos résultats sur le court terme vont être importants pour asseoir notre recrutement et pouvoir faire un petit peu ce que l’on veut par rapport aux profils dont on a besoin. On est vraiment dans une phase ascendante à ce niveau-là et on arrive à garder nos meilleurs joueurs. Lenni en fait partie, Baptiste en fait partie et c’est ce qui, moi, m’importe aujourd’hui.
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Je gère le court terme, donc il faut gagner les matchs, mais en même temps, le moyen et long terme m’intéresse. J’aimerais que le centre de formation redevienne ce qu’il était avant, où on a sorti des grands, voire des très très grands joueurs. Et je pense qu’on en est capable, vu les moyens mis en place par notre président sur la formation, sur les moyens humains, d’entraînement… Aujourd’hui, on a un centre de formation qui, en termes de staff, est vraiment un des plus gros de France. Donc il faut que ça se voie par les résultats et par les joueurs qui vont sortir.
Le court terme, c’est le match à Perpignan, vendredi, le deuxième de la préparation, qu’attendez-vous de cette rencontre ?
On a neuf matchs d’affilée après ce match de Perpignan. On a un début de saison qu’il ne faut pas manquer par rapport à la saison dernière où on avait perdu contre Lyon. Ce match amical à Perpignan va ressembler à ce qu’on va vivre à Bayonne (deuxième journée) en termes de public, d’intensité. Il est important de récupérer le maximum de points d’entrée. Et j’ai envie aussi de mettre les joueurs dans de bonnes conditions. On va se rapprocher de l’équipe qui va démarrer contre Toulon, mais je vais continuer à avoir 30 ou 35 joueurs pour que tout le monde soit dans le groupe, même si on aura un temps de jeu différent.
On veut se rapprocher de ce qui va se passer sur le match de Toulon. Il faut qu’on arrive à créer une émulation, quelle que soit l’équipe qui joue.
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Contre Pau, à qui il manquait pas mal de joueurs, on avait un groupe homogène et on avait trois joueurs par poste, qui étaient capables de gagner des matchs en top 14. Donc ça, c’est un élément du match contre Pau qui est hyper intéressant. Et j’espère qu’on va continuer à le voir contre Perpignan.
À la mi-temps, on va changer une partie de l’équipe et que notre niveau d’intensité soit le même et ça prouvera qu’on est capables d’être dans la continuité tout au long de la saison, quelle que soit l’équipe qui joue.
On a recruté des joueurs qui sont capables d’être numéro un. Dans l’équipe qui va démarrer, il n’y aura pas énormément de nouveaux joueurs. Ils vont s’intégrer au fur et à mesure parce que les joueurs de la saison dernière sont des titulaires en puissance. Certains sont en train de prendre la place. On arrive à créer de la concurrence et je trouve certains encore plus performants. Ils ont fait une bonne prépa, ils sont de plus en forme et c’est du fait de la concurrence qui est arrivée.