La place Sainte-Anne, dans le centre historique de Rennes, fait encore des siennes, ce mardi 26 août. Juste avant les marches qui mènent au centre des congrès, les grilles permettant l’évacuation de la pluie sont toutes déchaussées sur environ trois mètres. Difficile de ne pas penser aux « désordres » constatés depuis déjà plusieurs mois, mis en lumière par le Télégramme en juin.
La Ville venait alors de poser une quatrième plaque de métal pour éviter que les passants ne se prennent les pieds dans le caniveau, alors que des grilles s’étaient déjà affaissées à d’autres endroits. Ici, les deux côtés de la tranchée semblent s’écarter, pour une raison encore inexpliquée. Des fissures sont également apparues sur le dallage ces derniers mois. Ce, alors que la place Sainte-Anne est encore neuve : elle a été livrée en 2022, après huit ans de travaux dans le cadre de la construction de la ligne B du métro. Son aménagement a coûté 7 millions d’euros.
Une expertise qui risque d’être longue
Ce mardi, il est encore trop tôt pour affirmer avec certitude que ce nouvel épisode est lié aux mouvements du sol. D’autant que l’enchevêtrement des grilles peut laisser penser qu’elles ont été manipulées. Reste que la Ville a dû de nouveau intervenir pendant l’été sur l’une des plaques métalliques censées sécuriser le passage. Elle s’était décollée de plusieurs centimètres. D’autres grilles sont tombées et de nouvelles fissures sont également apparues.
Sur la place, la vingtaine de bouquinistes qui tiennent le marché aux livres observent la situation se dégrader. « C’est quand même bizarre… On n’est pas tellement alarmés mais si ça bouge à cette vitesse-là, il va peut-être falloir que l’on s’inquiète », sourit l’un d’entre eux. « On va finir par tomber dans la station de métro ! »
Pourquoi Sainte-Anne bouge ? Et y a-t-il danger ? La Ville a lancé une expertise afin d’identifier les causes. « L’issue de l’investigation permettra de définir les mesures nécessaires pour y mettre un terme », indique la municipalité. D’ici là, des ajustements sont prévus dans les prochaines semaines pour « renforcer la sécurisation ». Et de temporiser : « En attendant, ce léger désordre n’a aucune incidence pour le public. »