Ces deux derniers mois, Ouest-France a narré, dans ses pages été, des histoires d’amour de vacances. Mais à la rédaction de Nantes (Loire-Atlantique), une question demeurait : où en est la drague en 2025 ? Parce qu’on ne peut pas tout miser sur le coup de foudre, faisons un tour du côté des « agences de rencontre ».

« Maintenant on dit agence de rencontre ça passe mieux chez tout le monde, confie Mélissa Gérard, 19 ans chargée de communication de l’agence de rencontre Unicis Nantes. Car quand je parle d’agence matrimoniale, personne de ma génération ne connaît. » La jeune femme a commencé au début du mois d’août 2025, avec une mission : « montrer qu’on n’est pas vieillot chez Unicis ». Pour cela, elle mise sur les réseaux sociaux pour « faire découvrir l’agence aux jeunes ». Et ça marche, selon elle. « On reçoit de plus en plus d’appels, de la part de clients de plus en plus jeunes. Il y a des jeunes femmes de 20 ans qui nous contactent ». Qu’ils et elles soient dégoûtés des applications de rencontre ou peu familier avec, tous payent autour de 2000€ pour avoir accès à « un vrai suivi, une étude de leur personnalité et plusieurs propositions de rencontre » détaille la chargée de communication.

Chacun sa stratégie

L’angle d’attaque de l’agence So Love, concurrente directe d’Unicis, c’est plutôt « la transformation ». Pour Jérôme Guilloux, son directeur, « le système traditionnel de rencontre ne fonctionne plus. Ce qu’il faut c’est préparer les célibataires en amont. » Selon lui, depuis 2010, on ne rencontre plus comme avant. « Avant on vivait la rencontre, aujourd’hui on la choisit » En voyant son nombre de clients baisser entre 2024 et 2025, qu’il a eu un déclic. « Dès septembre, on proposera du coaching à tous les niveaux. » Du relooking, à la séance de sport, en passant par les conseils en nutrition. Une stratégie plus efficace sur les jeunes, « plus ouverts à la transformation » selon lui. Pour sa clientèle plus âgée, part majoritaire de sa demande, Jérôme Guilloux l’assure « ils y seront tout aussi réceptifs, grâce à des formats adaptés. Ce n’est pas un risque ou un pari, c’est une amélioration du service » conclut-il.