RÉCIT – Le premier ministre demande aux partis d’opposition, à commencer par le PS, de choisir la « responsabilité » plutôt que le « chaos ». Mais, en coulisses, ses soutiens s’interrogent sur son plan et réfléchissent déjà à l’après.
Comment mener une bataille que l’on pense perdue d’avance ? Toute la journée, mardi, François Bayrou a tenté d’embarquer le pays dans sa recherche d’une majorité à l’Assemblée nationale. Après son annonce surprise d’engager, le 8 septembre, la responsabilité de son gouvernement sur le redressement des comptes de la France, le premier ministre a demandé aux partis d’opposition de choisir la « responsabilité » plutôt que le « chaos ». Question de « clarification », maintient-il, malgré le choc provoqué dans la classe politique et à la Bourse de Paris, qui a perdu 1,70 % mardi.
Son appel s’adresse d’abord aux dirigeants des formations d’opposition, à commencer par le Parti socialiste (PS). Tous ont annoncé voter contre son gouvernement, ce qui rend très probable sa chute. « Je ne demande à personne de se renier, mais on peut réfléchir. On a le droit de remettre en question les réflexes spontanés qu’on peut avoir », a lancé François Bayrou mardi après-midi, lors de la rentrée…
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