On venait à notre séance de Connemara   avec au moins une assurance : celle de pouvoir se prendre pour un détective en repérant à quels endroits d’Épinal le réalisateur Alex Lutz a posé sa caméra. Un petit jeu qu’on a eu le temps de faire : arrivé après une grosse moitié, le film s’enlise dans des redites, des scènes qui tournent en rond.

En permanence à la recherche de son identité, il se perd aussi dans une débauche d’effets visuels appuyés (et ce, dès les premières minutes), qui empiètent sur le propos. C’est certes beau, parfois sensible, mais un peu vain. Dommage. Car c’est une force de parvenir à maintenir un effet générationnel tout en restant juste et actuel sur nombre d’idées.

Un casting calibré

C’est d’ailleurs dans ces moments attachants, posés à la marge d’une histoire d’amour assez conventionnelle entre Hélène et Christophe ( Bastien Bouillon et Mélanie Thierry, très bons, comme d’ailleurs tous les seconds rôles), quand il se pose et fait enfin respirer ses personnages, que Connemara tire son épingle du jeu.

Ce sont donc ces dialogues que l’on picore, suffisamment nombreux pour nous intriguer, trop rares pour nous charmer.