Arrivé chez Ferrari en 2006 après trois saisons passées chez Sauber, le Brésilien de 25 ans découvrait le très haut niveau aux côtés de Michael Schumacher. La première partie de saison avait été compliquée, au point que l’Allemand lui demanda publiquement d’élever son niveau de jeu. L’électrochoc fut immédiat : profitant du regain de forme de la Scuderia face à Renault dans la lutte pour les titres, Massa décrochait sa première pole position à Istanbul, devant les deux prétendants à la couronne mondiale, Schumacher et Fernando Alonso (Renault).

Trois victoires de rang à Istanbul pour Massa

La course allait lui offrir le scénario idéal. Rentré en même temps que son équipier au 14e tour sous Safety Car, Massa voyait Alonso s’intercaler entre les deux Ferrari. En couvrant les attaques de Schumacher, l’Espagnol laissait filer le Brésilien, lancé vers un succès de prestige. « C’est juste fantastique, confiait Massa après l’arrivée. J’ai tellement travaillé pour ce moment. C’est un jour incroyable, tout comme hier ! »

Son manager Nicolas Todt ne cachait pas sa fierté : « Felipe a signé la pole dans les dernières minutes, il a pris un départ impérial et mené de bout en bout sans la moindre erreur. C’est la preuve d’une maturité désormais acquise. Felipe est un diamant brut qu’il a fallu polir. Le talent, ça ne s’acquiert pas, ça se travaille ! »

Ce 27 août 2006, Massa ouvrait son palmarès avec éclat. Dix autres victoires suivront, dont deux supplémentaires sur le tracé de l’Istanbul Park, devenu son jardin. Un tracé dont il est toujours le recordman de victoires dans la catégorie reine, même dix-neuf ans plus tard.

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