INFO BFMTV. Les obsèques du streameur de 46 ans, mort en direct sur la plateforme Kick, se sont déroulées dans la plus stricte intimité. 25 personnes étaient présentes, dont sa famille et Naruto, l’un des deux co-streameurs présents au moment du drame.
Un peu plus d’une semaine après la mort tragique, en plein direct sur la plateforme de streaming Kick, de Jean Pormanove (de son vrai nom Raphaël Graven), les obsèques de l’homme de 46 ans ont eu lieu ce mercredi 27 août 2025, selon des informations récoltées par BFMTV.
Les obsèques se sont tenues dans l’après-midi à Nice, « dans la plus stricte intimité ». Le streameur a été incinéré. Sur place, 25 personnes étaient présentes, dont sa famille et Naruto, l’un des deux co-streameurs présents au moment du drame.
Kick sous le coup d’une plainte et d’une enquête en France
Des obsèques qui ont lieu alors qu’une plainte a été déposée par la ministre déléguée au Numérique, Clara Chappaz, contre Kick pour « manquement », et qu’une enquête a été lancée par le parquet de Paris « du chef de fourniture en bande organisée de plateforme en ligne illicite ».
La plateforme a annoncé dans la nuit du 26 au 27 août son intention de « coopérer avec les autorités compétentes dans le cadre de toute enquête en cours ».
Jean Pormanove avait été retrouvé mort après une session de stream qui aura duré douze jours. Durant celle-ci, le streameur était régulièrement l’objet de violences physiques et psychologiques de la part de ses co-streameurs, Naruto et Safine.
Si l’autopsie a écarté l’intervention d’un tiers pour expliquer les causes de la mort, le parquet de Nice a néanmoins demandé des analyses complémentaires. Les deux co-streameurs ne sont à ce jour pas mis en cause par la justice.
Kick, en revanche, est accusée de ne pas avoir modéré les contenus diffusés sur la chaîne de Jean Pormanove depuis plusieurs mois, et même de les avoir utilisés dans sa stratégie de communication en France. Malgré les alertes, le régulateur français du secteur, l’Arcom, ne pouvait agir en raison de l’absence d’un représentant européen de Kick, ce qui est contraire au règlement sur les services numériques. La plateforme en a depuis nommé un. Mais selon Clara Chappaz, qui décrit les créateurs de Kick comme « des voyous numériques », seulement 75 modérateurs – dont aucun ne parlant français – sont dévoués à la tâche d’éviter les dérapages.
Dérapages qui sont par ailleurs légion. Ce 27 août, Kick a ainsi dû procéder au bannissement d’un couple d’Espagnols après un stream « inappropriés », « dépassant les limites de l’acceptable ».
Boris Kharlamoff, Emilie Flamain et Sylvain Trinel