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Rédaction Elbeuf

Publié le

27 août 2025 à 16h53

Jolie bourgade des bords de Seine qui compte 750 habitants, La Bouille (Seine-Maritime) a vu sa population grimper en flèche, dans la soirée du dimanche 17 août 2025. Et elle s’en serait bien passée !

Car, à ce moment-là, c’est une quinzaine de caravanes de gens du voyage qui se sont installées sur le terrain de football, sans autorisation. Bien au contraire puisqu’une telle occupation avait déjà eu lieu en 2020 et que la mairie avait pris un arrêté d’interdiction.

« La préfecture nous en avait fait la remarque. Le 13 août, nous avons pris un arrêté, interdisant, dans son Article 1, le stationnement des véhicules et des caravanes des gens du voyage », précise le maire Jacques Meng.

« On ne s’installe pas n’importe où et n’importe comment »

Alors, forcément, le retour des gens du voyage fait pester l’élu : « Cette installation s’est faite sans autorisation, elle est illégale. On ne s’installe pas n’importe où et n’importe comment. »

Ce terrain, à proximité de l’embarcadère du bac, est le seul espace vert municipal dédié aux loisirs, à certaines manifestations et au marché hebdomadaire. Occupé en totalité par les caravanes, il est inaccessible aux familles bouillaises.

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Le maire est aussi allé directement à la rencontre des familles. Celles-ci se sont engagées à quitter les lieux à la fin du mois d’août. La municipalité, qui décline toute responsabilité sur les conséquences éventuelles de cette installation, se réserve le droit de lancer des poursuites, en cas de non-respect des engagements.

Une quinzaine de famille s'est installée illégalement sur le terrain de football.
Les familles se sont engagées à partir à la fin du mois d’août. ©Le Journal d’Elbeuf

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Toujours pas de grande aire

Jacques Meng a adressé un courrier au préfet, faisant également ressortir que ce camp « pose un problème en matière de sécurité, les raccordements aux réseaux d’électricité et d’eau ne sont pas adaptés. De plus, la commune doit prendre en charge ces consommations d’argent public détourné ».

Dans sa réponse rapide, la préfecture renvoie la balle dans le camp de la Métropole Rouen Normandie : « Cette dernière n’a pas encore satisfait au schéma départemental d’aménagement d’un terrain spécifique. Un arrêté de mise en demeure reposerait sur aucun fondement. »

La préfecture conseille à la commune de saisir le tribunal administratif en référé ! « Ce qui prendrait des semaines pour la mise en œuvre de l’évacuation », conclut le maire.

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