Derrière la diplomatie, les missiles. Selon un article du Wall Street Journal (WSJ), cité par de nombreux médias français, les Etats-Unis ont approuvé un plan de 780 millions d’euros pour envoyer, d’ici six semaines, 3.350 missiles à l’Ukraine. Il s’agit plus précisément de missile aérien ERAM, Extended Range Active Missile en VO.

Selon le site Army Recognition, ce missile sol-air guidé a une portée de 240 à 450 kilomètres. Il permet ainsi de toucher des cibles situées à une longue distance, mais avec précision de dix mètres. Il peut être transporté sur divers avions, notamment les F-16 que reçoit actuellement l’Ukraine de la part de ses alliés.

Faible coût de production

L’ERAM, mix entre une bombe et un missile, selon le média ukrainien United24, est équipé d’un moteur dont la vitesse de vol est supérieure à 700 kilomètres par heure. Il pèse plus de 200 kilogrammes, selon les critères demandés par l’US Air Force. Son arrivée sur le marché est très récente, précise Air & Cosmos, sa phase de développement ayant seulement débuté le 30 janvier 2024. Il aurait été développé spécialement pour ce conflit, avec une production exigée de 1.000 unités par an, à faible coût, toujours selon le magazine spécialisé.

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L’Ukraine avait déjà reçu de ses alliés des missiles longue portée, comme les Storm Shadows/SCALP ou encore les ATACMS américains, mais sans pouvoir les utiliser pour des frappes en profondeur contre le territoire russe. Par ailleurs, selon le WSJ, Washington a interdit à Kiev d’utiliser des armes à longue portée sur la Russie depuis la fin du printemps 2025. Quid des missiles ERAM, dans ce contexte ? Leur utilisation pourrait être limitée aux territoires ukrainiens occupés ou soumise à autorisation des États-Unis.