l’essentiel
Malgré un changement de lieu, près de 10 000 spectateurs ont assisté, cet été, aux projections en plein air de la Cinémathèque de Toulouse qui aborde la rentrée avec la Galaxie Jaoui pour sa deuxième saison hors les murs.
Délocalisées dans la cour de l’Hôtel Saint-Jean – Drac Occitanie, en raison des travaux de la Cinémathèque, les projections estivales en plein air ont rassemblé 9 658 spectateurs. Un public souvent charmé par un lieu peu connu et tout aussi adapté que la cour de la rue du Taur. « Le fait que l’endroit soit moins passant, nous a donné quelques inquiétudes au début surtout pour les touristes mais finalement ce bilan est très positif », se réjouit Franck Lubet, responsable de la programmation de Cinémathèque de Toulouse. « Avec 25 séances au lieu de 42, l’été dernier, nous sommes sur la même dynamique ».
Un élan qui a placé trois films sur le podium. « Perfect Days » de Wim Wenders, « Virgin Suicides » de Sofia Coppola et « Princesse Mononoké » de Hayao Miyazaki, habitué aux premières places du classement. « L’animation japonaise marche bien et encore plus quand c’est Miyazaki », constate Franck Lubet. « Ce sont des films profonds qui conviennent à toute la famille. Pour la clôture, le 23 août, « Retour vers le futur » a aussi été complet en plein air mais il a eu moins de spectateurs en salle ».
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Grâce à un partenariat avec le cinéma Pathé Wilson, les films projetés dans la cour de l’Hôtel Saint-Jean ont aussi pu être diffusés en intérieur affichant un nombre d’entrées parfois supérieur à 200 spectateurs par séance.
Un cinéma populaire
« Avec la Cinémathèque d’été, on montre que ce n’est pas un lieu réservé à des spécialistes, à des connaisseurs », commente Franck Loiret, directeur de la Cinémathèque de Toulouse. « Grâce au plein air, on casse les barrières car le cinéma est avant tout populaire. Il est pour tout le monde. Je tiens beaucoup à ça, à montrer que la Cinémathèque est un lieu pour tous. Et dans cette nouvelle cinémathèque qu’on construit, enfin, qu’on rénove, l’idée est de faire en sorte que ce soit un lieu accueillant, un lieu de vie, un lieu de culture, bien sûr, mais un lieu où on se sent bien avant tout et où on a envie de découvrir. Cette passion du cinéma qu’on a envie de partager. Rappeler aussi que les premières copies de la cinémathèque ont été trouvées chez des forains. Donc il y a toujours ce côté saltimbanque. Le cinéma en plein air est un spectacle. On dresse un écran et la magie de la lumière opère ».
Carte blanche à Agnès Jaoui
L’été prochain, le festival de cinéma en plein air retrouvera la cour de la rue du Taur. En attendant, la Cinémathèque de Toulouse poursuit sa programmation hors les murs jusqu’à sa réouverture prévue au printemps 2026.
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À tout seigneur, tout honneur, la rentrée se fera sous le signe de la Galaxie Jaoui à partir du 23 septembre. La comédienne, scénariste et réalisatrice qui est aussi la présidente de la Cinémathèque de Toulouse sera au cœur d’un temps fort au Pathé Wilson. Certains de ses films comme « On connaît la chanson », « Ma vie ma gueule », « Un air de famille » ou encore « Le Goût des autres » seront projetés en même temps que des films qui ont tous les ingrédients qui font le cinéma et le caractère d’Agnès Jaoui : de l’irrévérence, de la comédie, du sens de l’observation, un certain regard sur la société. Des films aussi diversifiés que « Chantons sous la pluie », « Les Sentiers de la gloire », « Manhattan », « La Fille du puisatier », « Peau d’âne »…