Phantom Blade Zero, parce que l’action chinoise monte en régime
Pour l’instant, la production AAA chinoise se trouve encore le postérieur entre deux sièges. Black Myth : Wukong a complètement ravagé les charts internationaux, certes, mais ce n’était pas le messie pour autant, rien que l’intéressant coup de semonce d’une industrie locale qui prend de plus en plus goût à la production de jeux solo à grand spectacle. Phantom Blade Zero pourrait cependant transformer l’essai. Inspiré de la pure tradition wuxia, il pioche à la fois chez FromSoftware et les jeux character action à la japonaise pour livrer un gameplay nerveux, ponctué d’animations d’une grande fluidité, où chaque combat est une danse mortelle rythmée par nos esquives et parades. Alors certes, la direction artistique conserve ce filtre « grisaille Unreal Engine 5 » qui devient caractéristique du pays de Xi Jinping. Mais la proposition ludique promet énormément de bonnes choses.
Phantom Blade Zero sortira prochainement sur PC et PS5.
MIO : Memories in Orbit, parce que la France a déjà son Silksong
Pourquoi s’émouvoir autant des péripéties de la Team Cherry, sise à Adélaïde, en Australie, à l’autre bout du globe, quand le studio parisien Douze Dixièmes s’apprête à liver son propre metroidvania de haute volée ? Même en essayant de ne pas être trop chauvin, rien n’y fait : MIO : Memories in Orbit est un véritable coup de cœur à la direction artistique léchée et à l’exploration volontairement complexe. Pas de filet de sécurité, pas de cartes bardées d’icônes, rien qu’une poignée d’indices et des portes à ouvrir dans cet étrange vaisseau spatial à la dérive. MIO : Memories in Orbit ne révolutionnera probablement pas le genre, mais son exécution est, pour l’instant, impeccable, et nous avons déjà hâte de nous perdre dans la féérie de son monde industriel, abandonné comme un naufragé dans l’immensité du vide spatial.
MIO : Memories in Orbit sortira en 2025 sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et Switch.
Constance, parce que l’Allemagne a déjà son Silksong
Pourquoi s’émouvoir autant des péripéties de la Team Cherry, sise à Adélaïde, en Australie, à l’autre bout du globe, quand le studio berlinois bildundton fabrik (btf Games pour les intimes) s’apprête à liver son propre metroidvania de haute volée ? Blague à part, c’est Oscar Blumberg de chez Douze Dixièmes qui nous avait dit il y a quelques mois de garder un oeil sur Constance et lorsque l’on a vu que ce dernier était présent sur le salon, nous n’avons pas hésité une seule seconde. Avant toute chose, Constance est un jeu dont les animations sont faites à la main et le résultat est superbe. Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette direction artistique, couplé à un gameplay qui s’annonce très solide.
Constance sortira le 24 novembre sur PC, PS5, Xbox Series, Switch et Switch 2.
The Eternal Life of Goldman, parce que c’est toujours aussi beau
Quitte à parler de jeux avec des animations faites à la main, autant continuer dans la foulée avec le désormais incontournable The Eternal Life of Goldman. Trente petites minutes pour nous montrer sa direction artistique absolument bluffante et son gameplay très fun où l’on incarne un papy qui peut sauter sur sa canne. On pourra même changer la poignée, le corps et l’embout à la volée pour changer nos déplacements, ou la hauteur de nos sauts en fonction de la situation. Nous avons été agréablement surpris par la difficulté et certaines mécaniques misent en avant qui annoncent une proposition pleine de fraîcheur dans le monde du jeu de plateformes.
The Eternal Life of Goldman sortira un jour sur PC, PS5, Xbox Series et Switch.
Marvel’s Deadpool VR, parce que la réalité virtuelle a encore beaucoup de choses à dire
Malgré les différentes opérations séduction de Meta et ses concurrents, la réalité virtuelle peine encore à s’imposer comme une alternative majeure aux consoles classiques. C’est assez dommage dans la mesure où le Quest 3 propose régulièrement des expériences léchées, et Marvel’s Deadpool VR ne déroge pas à la règle. Mutilations en règle, flingues barrés, grande liberté d’action… traverser son premier niveau est un plaisir de tous les instants, à condition de tolérer l’humour ultra-référencé du mercenaire disert, évidemment. Un beau brin d’action sur Quest 3 qui promet de bonnes tranches de rire – et de charcuterie.
Marvel’s Deadpool VR sortira le 18 novembre sur Meta Quest 3.
Screamer, parce qu’on aime les voitures qui font vroum vroum
Essayer de réinventer les jeux de course en 2025, ce n’est pas exactement facile. Mais c’est le défi relevé par le studio italien Milestone avec Screamer, résurrection d’une vieille franchise de bagnoles qui revient avec une esthétique anime, des enjeux narratifs et des mécaniques inspirées des jeux de combat. Un mélange explosif qui arrive étrangement à trouver du sens dans l’action. Avec sa maniabilité instinctive, ses possibilités stratégiques fines et ses nombreux circuits et pilotes à maîtriser pour prétendre arriver en tête du podium, Screamer présente un fort potentiel, à minima pour les soirées potes, à maxima pour les tournois en ligne endiablés.
Screamer sortira en 2026 sur PC, PS5 et Xbox Series
Clive Barker’s Hellraiser : Revival, parce que nous aimons les plaisirs de la chair
Franchise cultissime de l’horreur cinématographique, Hellraiser n’avait jamais eu droit à son adaptation en jeu vidéo de rigueur. Alors oui, son antagoniste Pinhead est bien apparu en DLC dans Dead by Daylight avant d’en disparaître pour d’obscures raisons, mais on ne peut pas vraiment dire que le monstre sacré de Clive Barker s’était pleinement offert à nous. Manquement corrigé par Clive Barker’s Hellraiser : Revival, qui utilise un gameplay des plus classiques pour instaurer une véritable ambiance de peur (et de légère excitation pour les gros malades). Du sexe à la violence et inversement, Boss Team Games (Evil Dead : The Game) a l’intention de coller à l’identité de la franchise sans la galvauder, et pour l’instant, c’est franchement réussi, jusqu’à nous faire bondir de notre chaise durant la démo quand la responsable arrive pour nous indiquer la fin du chrono…
Clive Barker’s Hellraiser : Revival sortira prochainement sur PC, PS5 et Xbox Series.
High on Life 2, parce que c’est enfin marrant
Après un premier opus franchement nul, High on Life 2 nous a surpris en proposant un humour tout aussi débile, mais moins lourdingue. Une session d’une heure taillée sur mesure dans laquelle nous sommes allés à reculons, pour finalement se retrouver à rire sans s’arrêter. Le gameplay n’a pas beaucoup changé, mais l’ajout d’un skate board suffit à rendre l’ensemble beaucoup plus dynamique. Mais High on Life 2, c’est aussi des ambitions démesurées et un investissement bien trop important pour des blagues stupides de quelques secondes. On dit merci à la Microsoft Money de permettre à Squanch Games de proposer un humour qui ne passe plus que par les dialogues et la narration, mais aussi dans le gameplay, le level design ou l’interface.
High on Life 2 sortira le 13 février 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series.
Warhammer 40 000 : Dawn of War IV, parce que l’Empereur ne nous le pardonnerait pas
Les allemands de King Art ont la lourde tâche d’absoudre les errements de la licence avec Dawn of War III et lui redonner ses lettres de noblesse. C’est donc avec beaucoup de plaisir que l’on se lance dans ce Dawn of War IV, qui assume totalement de prendre le vénérable et mythique premier opus comme source principale d’inspirations. Et ça se ressent clairement dans le gameplay, qui nous offre tout de même plus d’options pour personnaliser chaque unité et un commandant dont il faudra prendre soin. Seuls les Space Marines étaient jouables pour cette démo, mais les Orcs, les Nécrons et l’Adeptus Mecanicus qui seront disponibles au lancement auront leurs propres spécificités de gameplay. On a hâte.
Warhammer 40 000 : Dawn of War IV sortira un jour sur PC.
Heroes of Might & Magic : Olden Era, parce que la résurrection a du bon
L’autre comeback qui fait plaisir dans le domaine des jeux de stratégie, c’est celui de Heroes of Might & Magic avec ce nouvel opus sous-titré Olden Era. Exploration, gestion et amélioration de notre capitale, combats stratégiques et système de tour par tout aux petits oignons… On a vraiment l’impression de jouer à une version moderne de Heroes of Might & Magic III, et c’est une très bonne chose. Le studio Unfrozen proposera des nouvelles factions en plus d’une poignée d’anciennes avec des scénarios pour chacune d’entre elles et ce revival s’annonce extrêmement soigné.
Heroes of Might and Magic: Olden Era sortira en 2025 sur PC.
Denshattack!, parce que c’est le meilleur jeu du salon
Pas besoin de prendre de gants : de toutes les démos accessibles à la Gamescom 2025, c’est Denshattack! qui nous a soufflés, sans débat possible. S’il n’y avait qu’un seul projet à conserver parmi toutes nos découvertes, ce serait clairement ce titre arcade où l’on contrôle un train qui drifte, bondit et accumule au score au fil de parcours loufoques, extrêmement colorés, avec un bon lot de secrets à récupérer et des idées de mise en scène délirante. Beaucoup de comparaisons précoces avec Jet Set Radio et d’autres pépites de la Dreamcast sont déjà formulées sur Internet ; force est de reconnaître que l’esprit 128-bits vit à travers la folie furieuse de Denshattack!. Un missile qui va nous rouler dessus et ne laisser aucun survivant.
Denshattack! sortira en 2026 sur PC, PS5 et Xbox Series.