Une rentrée électrique pour les amateurs de cinéma et de création. Nichée dans une ancienne halle industrielle à Toulouse dans le quartier Bonnefoy, La Forêt Électrique fait partie de ces lieux culturels atypiques qui bousculent les codes du cinéma. Depuis quatre ans, son équipe expérimente une formule hybride où se croisent salle de projection, café-bar et ateliers de création. Cet automne 2025, elle lance la saison #4 des Futurs, une programmation foisonnante qui mêle films cultes, workshops, soirées festives et découvertes insolites.

Après quatre années passées à imaginer, tester, inventer ensemble un nouveau cinéma indépendant, vivant et créatif, grâce à vous, on arrive à l’aube d’une nouvelle étape », annonce l’équipe.

Car au-delà de la programmation, un autre chantier se dessine : celui des futurs locaux, appelés à devenir un cinéma permanent ouvert toute l’année.

Avant de s’installer définitivement au cœur d’une ancienne menuiserie de 1.200 m², les fondateurs avaient ouvert un cinéma éphémère aux Halles de la Cartoucherie. © Thibault de Senneville

Rêver collectivement à un cinéma de demain

La grande soirée d’ouverture, programmée le mercredi 3 septembre, donne le ton. Baptisée Vers 2055 : le rêve d’un lieu, elle sera l’occasion de découvrir les premiers plans du futur bâtiment, dessinés par l’architecte Jaufret Barrot (Hors-Pistes Architectures). Le projet prévoit deux salles de projection (une salle classique et une halle modulable), des ateliers de fabrication de films et un café-restaurant convivial.

Aux côtés de notre super architecte, on vous invite à une soirée pour imaginer, rêver et construire ensemble notre salle de demain », expliquent les organisateurs.

Une façon d’associer le public à la mue du lieu, qui espère débuter les travaux en 2026 pour une ouverture l’année suivante.

La 3e saison de La Forêt Électrique était consacrée aux territoires, réels et imaginaires, ainsi qu’à leur place dans le cinéma. © Thibault de Senneville

Une programmation entre science-fiction, écologie et expérimentations

D’ici là, la Forêt Électrique propose de multiples voyages au cœur des futurs possibles. Chaque semaine, du mercredi au dimanche, le public pourra explorer la science-fiction sous toutes ses formes : des « sexualités robotiques » aux « rêves augmentés », en passant par l’imaginaire végétal ou les mondes à réparer.

Parmi les temps forts :

  • La Mash-Up Party (6 septembre), où le duo BubbleGum Corail mêlera concert et projections déjantées ;
  • La projection du film culte Paprika de Satoshi Kon (7 septembre) ;
  • Une soirée spéciale autour du reality shifting avec le réalisateur Guillaume Bois et son jeu vidéo Hurricane Shifting (10 septembre) ;
  • Une rencontre autour des architectures oubliées avec Soviet Bus Stops, en partenariat avec le festival Fifigrot (17 septembre) ;
  • Ou encore une exploration des gynoïdes avec Julie Rey-Jimenez et la projection de I Love Maria (24 septembre).

Chaque dimanche, une sélection de films viendra ponctuer la semaine : Cloud Atlas, Punishment Park, Boyhood ou encore Electric Dreams.

Paprika de Satoshi Kon (2006) est un film d’animation japonaise dans lequel le docteur Tokita invente une machine capable de lire et stocker les rêves. © Sony Pictures Classics

Ateliers, kids club et expériences immersives

Mais La Forêt Électrique ne se contente pas de projeter des films : elle encourage aussi la pratique et la créativité. Plusieurs workshops sont au programme, de la création d’images végétales avec l’artiste Matilda Holloway à l’animation 2D avec Aurore Peuffier, en passant par la conception de vaisseaux futuristes à base de matériaux recyclés.

Née en 1989, Matilda Holloway est une cinéaste, photographe et traductrice audiovisuelle et littéraire toulousaine. © Matilda Holloway (Facebook)

Les plus jeunes ne sont pas oubliés : le Kids Club propose des séances adaptées, comme Wall-E (28 septembre) ou une sélection de courts-métrages dès trois ans.

Cet automne, on vous invite à explorer les futurs : la science-fiction et les micro-utopies, l’imaginaire végétal, des ruines écologiques et des mondes à réparer », souligne l’équipe.

Un lieu en transformation soutenu par ses spectateurs

Pour mener à bien son projet de transformation, La Forêt Électrique a lancé un appel aux dons.

Et si vos impôts soutenaient votre future salle de cinéma ? », interpelle malicieusement l’association.

Les festivités s’achèveront début novembre avec la présentation des Échos du Futur, collection de films issus des résidences de création accueillies dans le lieu. Le week-end de clôture verra également le retour du concours de nanométrages (des courts de 90 secondes maximum), devenu un rendez-vous incontournable pour les amateurs de bidouilles visuelles et narratives.

La Forêt qui pousse

En 2025, La Forêt Électrique concrétise encore son format de laboratoire d’imaginaires, en tant qu’espace où spectateurs, artistes et habitants participent à la fabrique de nouveaux récits. Une ambition qui prend racine dans son quartier, mais qui se projette déjà… vers 2055.

À quoi ressemblera La Forêt Électrique ? Venez rêver avec nous ! »

>> Infos pratiques :

La Forêt Électrique accueille les visiteurs au 37, chemin de Lapujade.

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