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Nathalie Appéré, Maire de Rennes et Présidente de Rennes Métropole aux côtés de Ronan Kerloc’h,
Directeur général de Keolis Rennes, Nathalie Dupain, Cheffe d’établissement du lycée Chateaubriand, Christine Hodé-Claude, Cheffe d’établissement du lycée Joliot Curie, Denis Le Morzadec, Chef d’établissement l’Assomption et Corinne Fleury, Chef d’établissement du lycée de la Salle.

– phooto Rennes,Ville Métropole – Franck Hamon

Chaque matin, entre 7h30 et 8h, la ligne b du métro se transforme en véritable goulot d’étranglement. Entre les stations Sainte-Anne et Beaulieu-Université, où se concentrent lycées et facultés, les rames bondées peinent à absorber l’afflux massif d’élèves et d’étudiants. Résultat : des dizaines de voyageurs contraints d’attendre la rame suivante, des portes qui peinent à se fermer, et un confort de voyage largement compromis.

Pour tenter de résoudre ce casse-tête quotidien, Rennes Métropole, Keolis et quatre établissements scolaires ont signé une charte inédite. Objectif : lisser la fréquentation en décalant le début des cours. Dès la rentrée de septembre 2025, près de 6 000 jeunes verront leurs emplois du temps légèrement modifiés.

Des rames saturées en quelques minutes

Le succès de la ligne b ne se dément pas depuis son ouverture. Mais son attractivité a un revers : sur la partie nord du tracé, jusqu’à Cesson-Viasilva, les pics de fréquentation atteignent des niveaux records. À la station Joliot-Curie – Chateaubriand, on peut enregistrer jusqu’à 200 descentes en cinq minutes, et près de 170 à Beaulieu-Université.

« Ces hyperpointes allongent les temps de trajet et génèrent de nombreux incidents, explique le Bureau des temps de Rennes Métropole. La capacité idéale d’une rame est d’environ 160 passagers. Or, bien souvent, ce seuil est dépassé. »

Décaler pour mieux respirer

Plutôt que d’augmenter la fréquence des rames – déjà au maximum technique aux heures de pointe – les partenaires ont choisi d’agir sur les usages. L’idée : reporter une partie des flux vers la tranche horaire 8h–8h30, traditionnellement moins chargée.

Trois établissements pilotes ont accepté de jouer le jeu :

  • Lycée Chateaubriand : cours à 8h15 (au lieu de 8h), avec option de maintien partiel pour certaines classes préparatoires – 1 900 élèves concernés ;
  • Lycée Joliot-Curie : cours à 8h25 – 1 000 élèves concernés ;
  • Lycée-collège Assomption : cours à 8h15 – 1 200 élèves concernés.

Le lycée de La Salle, également signataire, a choisi de maintenir ses horaires actuels afin de répartir les flux.

Une première étape avant l’université ?

Cette expérimentation sera menée sur un an. Si elle tient ses promesses, elle pourrait être étendue à d’autres établissements. L’Université de Rennes, qui concentre à elle seule plusieurs dizaines de milliers d’étudiants, pourrait être associée dès la rentrée 2026.

En attendant, les 5 700 élèves concernés dès septembre seront les premiers à tester ce « décalage horaire scolaire » pensé pour soulager le métro rennais et redonner un peu de souffle à ses rames bondées du matin.

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