© O. Réal – La dernière couche d’enrobé a été posée en février 2025.
Le chantier de l’élargissement de l’A57, à l’est de Toulon, touche à sa fin. Respectant le calendrier initial, les travaux débutés en avril 2021 seront livrés fin avril 2025, en même temps que la restitution des instances de l’État. « Il n’y a presque plus rien à faire, nous en sommes aux finitions », indique Salvador Nunez, directeur opérationnel chez Escota Vinci Autoroutes, maître d’ouvrage.
L’une des particularités de ce chantier, mené par NGE et sont groupement, est qu’il s’accompagne depuis le début d’un volet insertion sociale. Dès novembre 2020, Vinci Autoroutes a signé une convention de partenariat en faveur de l’emploi avec la préfecture du Var, la Métropole Toulon Provence Méditerranée et sa Maison de l’emploi et France Travail. Ce 9 avril, à l’occasion du dernier comité de pilotage avant la livraison de l’ouvrage, l’heure était au bilan.
30 % ont trouvé un emploi
Celui définitif sera dressé dans les semaines à venir mais on sait déjà que 30 % des personnes ayant travaillé longtemps sur le chantier ont trouvé un emploi (10 en CDI et 20 en contrat d’intérim long). « C’est l’objectif final, de ne pas les laisser tomber », se réjouit Salvador Nunez. D’autant que le secteur a besoin de main d’œuvre, comme le constate le secrétaire général adjoint et sous-préfet chargé de mission, Jean-Baptiste Morinaud : « Cela a un intérêt pour des métiers considérés comme étant en tension. Ils y mettent un premier pied et ensuite souhaitent y rester. »
« En tant que maître d’ouvrage, nous sommes attachés à impulser cette dynamique, en travaillant avec l’ensemble des acteurs du territoire, de la manière la plus qualitative possible », insiste Salvador Nunez, privilégiant donc la qualité à la quantité.
Insertion : des profils divers sur le chantier de l’A57
En matière de quantité, tout de même, il faut citer plus de 149 000 heures travaillées depuis 2021, dont 36 790 réalisées en 2024. L’objectif initial de 67 000 heures est donc largement dépassé. Par ailleurs, 195 contrats ont été conclus depuis le démarrage de l’opération. Sur ces 195, « 105 personnes ont fait plus de 150 heures », précise Karine Rose, directrice de l’agence France Travail de La Garde, qui, avec la Maison de l’emploi, s’est chargée d’identifier les profils qui pouvaient correspondre à ces clauses d’insertion.
Au cours des quatre dernières années, tous les profils ont été amenés à évoluer sur le chantier, avec une part importante de seniors et malgré tout peu de femmes (10 au total). Quant aux postes pourvus, ce sont plutôt ceux d’ouvriers.
« Nous avons touché presque essentiellement des personnes de la métropole, 90 %, et plus de 30 % dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville », complète Salvador Nunez.
« C’est une bonne proportion pour les QPV, mais elle peut encore monter plus haut », poursuit le sous-préfet plus particulièrement en charge de ces questions. Il précise par ailleurs qu’en 2025, « 30 % des marchés de la commande publique devront comprendre des clauses d’insertion sociale. »