Du 28 août au 8 septembre 2024, Paris accueillait pour la première fois les Jeux paralympiques et ses 4 400 athlètes. Un an plus tard, c’est à une tout autre compétition que le Parti socialiste (PS) parisien s’apprête à se livrer.
Et à l’heure où la majorité sortante commence à se rassembler derrière Emmanuel Grégoire, son candidat désigné pour les élections municipales, convoquer l’héritage des Jeux paralympiques tombe à point nommé.
Dans une tribune publiée ce mercredi soir sur le site de l’Obs, la tête de liste Emmanuel Grégoire appelle ainsi, aux côtés de la patronne locale des socialistes Lamia El Aaraje (par ailleurs adjointe en charge de l’accessibilité universelle et des personnes en situation de handicap à la Ville de Paris) et l’adjoint aux Sports Pierre Rabadan à « réussir l’héritage des Jeux paralympiques ».
« Rendre la capitale plus accessible »
« En cette rentrée politique marquée par l’échéance municipale de mars 2026, la gauche devra mettre l’accessibilité au cœur de son projet, plaident les deux socialistes. La séquence qui s’ouvre est majeure pour ne pas perdre ce que nous avons mis tant d’énergie à construire. »
« La démarche est sincère entre une élue engagée et le candidat de la gauche, défend-on en interne. Ce serait dur de le réduire à une mise en scène du rassemblement des socialistes. »
Soucieux de ne pas froisser les susceptibilités, le texte n’oublie pas cependant de citer la maire (PS) de Paris, toujours brouillée avec son ancien premier adjoint. « Nous faisons le choix à Paris, avec Anne Hidalgo et notre majorité de gauche de poursuivre l’héritage des Jeux », écrivent ainsi Emmanuel Grégoire, Pierre Rabadan et Lamia El Aaraje.
Et les trois élus de rappeler comment les Jeux paralympiques « ont été un accélérateur pour rendre la capitale plus accessible » : « 100 % des lignes de bus qui peuvent accueillir tous les publics » ; « 17 quartiers d’accessibilité augmentée » ; « 96 % des équipements municipaux accessibles d’ici 2026, y compris nos écoles ».
Les cosignataires citent aussi la mise en œuvre des vacances adaptées pour les enfants en situation de handicap, la création de « 33 unités d’enseignement spécialisées pour permettre une scolarisation adaptée aux besoins de tous les enfants » ou encore le développement du parasport.
« Nous savons qu’il reste à faire »
Un an après les Jeux et à huit mois de l’échéance municipale, les socialistes parisiens promettent désormais qu’ils iront « plus loin car nous savons qu’il reste à faire ». Emmanuel Grégoire, Lamia El Aaraje et Pierre Rabadan s’engagent ainsi pour la création de « nouveaux quartiers d’accessibilité augmentée (QAA), notamment dans les quartiers populaires » et plaideront, sur le plan des mobilités, « en faveur de la mise en accessibilité du métro ».
Les socialistes parisiens n’oublient pas la situation des familles monoparentales « qui concernent neuf familles avec enfant(s) en situation de handicap sur dix ».