Publié le
28 août 2025 à 7h12
Où les habitants de Toulouse déménagent-ils en Haute-Garonne quand ils décident de quitter la Ville rose ? Au mois de juillet 2025, l’Agence d’urbanisme et d’aménagement Toulouse aire métropolitaine (AUAT) a publié une étude dans laquelle elle a déterminé, sur des bases chiffrées, les territoires de Haute-Garonne où migrent le plus les Toulousains quand ils quittent leur ville. Voici les territoires qu’ils privilégient pour s’installer ailleurs en Haute-Garonne.
Trois arrivants sur quatre pour Toulouse Métropole
Si Toulouse est (parfois) quittée, l’AUAT rappelle bien que la Ville rose reste le territoire qui attire le plus dans le département. C’est logique. Études supérieures, emplois, logement : la majorité des opportunités, et des commodités, se trouvent à Toulouse et dans son agglomération. C’est loin de n’avoir que des avantages – les bouchons du périphérique dès la rentrée en seront le meilleur témoignage – mais cette réalité se traduit dans les chiffres ce que rappelle l’AUAT :
Au 1er janvier 2022, la Haute-Garonne compte 1,46 million d’habitants, soit une moyenne de 18 000 habitants supplémentaires chaque année depuis 2016. Il s’agit du rythme de croissance le plus élevé de son histoire. Rapporté à sa population, le territoire croît de 1,29 % par an contre 0,35 % en France métropolitaine. Toulouse Métropole accueille chaque année trois nouveaux arrivants sur quatre, soit 73 % des néo Haut-Garonnais. Toulouse accueille 57 % des néo-Garonnais.
Toulouse, parfois qu’une parenthèse
Vivre à Toulouse ou dans l’agglo : c’est parfois une parenthèse dans la vie de ces habitants comme le rappelle aussi l’AUAT dans l’étude :
« Ces ménages (qui s’installent à Toulouse, ndlr), souvent jeunes et de petite taille, s’y installent pendant quelques années avant qu’une partie d’entre eux fasse le choix de la périphérie au moment, notamment, de la construction de leur famille pour accéder à la propriété et/ou à d’autres types de logements », explique l’AUAT. Un phénomène observé année après année.
L’étude publiée en juillet quantifie, et c’est plus nouveau, le « rôle de redistribution des ménages » de Toulouse Métropole vers les autres territoires du département.
Après la vie à Toulouse, où déménagent-ils en Haute-Garonne?
L’AUAT détaille :
« Dans les territoires des Coteaux du Girou (Gragnague), des Coteaux de Bellevue (Pechbonnieu), des Hauts-Tolosans (Grenade) et du Grand Ouest Toulousain (Plaisance-du-Touch), plus d’un arrivant sur deux est originaire de Toulouse Métropole ».
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Suivent le Frontonnais (Fronton), le Sicoval (Labège), Muretain Agglo (Muret) et Terres du Lauragais (Villefranche-du-Lauragais).
A contrario, les territoires Aux Sources du Canal du Midi (Revel), Coeur et Côteaux du Comminges (Saint-Gaudens) et Pyrénées Haut Garonnaises (Gourdan-Polignan-Luchon) apparaissent comme des terres d’accueil moins évidentes dans les données dont dispose l’AUAT, et qui sont issues des chiffres de l’INSEE.
Origine des nouveaux arrivants au sein des intercommunalités de Haute-Garonne : voici où les Toulousains déménagent le plus quand ils quittent la Ville rose. (©AUAT)
L’AUAT détaille :
« Ce sont surtout les intercommunalités de la moitié nord du département qui bénéficient le plus de cette redistribution des ménages. Parce qu’elles continuent d’entretenir des liens étroits avec la Métropole, pour le travail notamment, l’enjeu de la proximité et de l’accessibilité (en voiture et en transports en commun) s’impose pour les ménages en quête de déménagement. Plus on s’en éloigne, moins la Métropole est contributrice mais les arrivées d’autres intercommunalités du département restent la principale source de nouveaux habitants. En dehors de Toulouse Métropole, en lien avec leur position géographique, seules les intercommunalités Aux sources du canal du Midi et Pyrénées Haut Garonnaises comptent une majorité d’arrivants extérieurs au département ».
Deux intercommunalités particulièrement concernées
Dopées par ces déménagements d’habitants venus de Toulouse, sept intercommunalités du nord de la Haute-Garonne figurent parmi les quinze intercommunalités les plus dynamiques d’Occitanie sur le plan de la démographie.
« En rapportant la croissance à la population, c’est dans le Frontonnais et les Coteaux du Girou que la dynamique démographique est la plus intense (respectivement + 1,77 % et + 1,69 % par an). À l’inverse, le sud du département connaît une croissance plus modérée proche de la stabilité, voire d’un repli dans les Pyrénées Haut-Garonnaises
(-0,15 % par an).
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