Moment d’émotion et d’hommage ce mercredi, boulevard Oddo dans le 15e arrondissement de Marseille. C’est ici, que le 27 août 1944, Mala Kriegel, l’une des co-fondatrice de La Marseillaise, a été exécutée sommairement par les nazis alors qu’elle diffusait notre journal. Dans le public, Ibrahim M’Zé et Joël Dutto, représentant les communistes du 15e arrondissement, Ève Schmit de l’Association républicaine des anciens combattants, Annick Karsenty de Femmes solidaires…
« Alors que la Libération de Marseille a commencé, que nos fondateurs ont pris d’assaut le siège du journal collaborationniste Le Petit Marseillais et que La Marseillaise paraît au grand jour depuis le 24 août, le destin de Mala Kriegel bascule », relate au micro Léo Purguette, président de La Marseillaise. « Un coup de sifflet. Elle est mitraillée et tombe au sol. Elle touche ses blessures, comprend qu’elle va mourir. Pour lui éviter de répéter son geste, les camarades qui l’accompagnaient dans cette épreuve lui couvrent le corps d’exemplaires de La Marseillaise », ajoute-t-il.
« Aragon parlait du groupe Manouchian, FTP-MOI tout comme Mala qui était communistes, juive polonaise, en disant qu’ »à prononcer leurs noms était difficile » et qu’ »étrangers, ils étaient nos frères pourtant ». C’est aussi le cas de Mala Ehrlischster, de son nom de naissance. Nous ne l’oublierons jamais, étrangère, et notre sœur pourtant », conclut Léo Purguette.
Après lui, Audrey Garino (PCF), adjointe au maire de Marseille, a, à son tour, rendu hommage à cette résistante au courage indicible. Puis Jérémy Bacchi, secrétaire départemental du PCF et sénateur des Bouches-du-Rhône, a salué la mémoire de Mala Kriegel tout en fustigeant les manœuvres de falsifications de l’histoire en cours à Saint-Raphaël.