Des scènes très fortes
Tout commence à la mort de la mère de Furcy en 1817. Son fils (Makita Samba) découvre qu’elle était affranchie de longue date alors que lui est toujours traité en esclave par son ancien maître (Vincent Macaigne). Instruit, parlant français et créole, il saisit la justice pour obtenir sa liberté. De procès en procès – alors que, pendant ce temps, il est emprisonné, humilié et envoyé à Maurice pour être réduit en servitude – il devra attendre 27 ans pour obtenir, en France, la liberté à laquelle il a toujours eu droit (formidable plaidoirie de Romain Duris).
Aujourd’hui Furcy est un symbole de la lutte pour la dignité, la liberté et la justice des esclaves. Plusieurs lieux portent son nom à la Réunion. Pour lui rendre hommage et rendre aussi un bel hommage à la France, qui peut et doit être une terre de liberté, Malik (on se souvient de « Qu’Allah bénisse la France » ) prend des accents Voltairien et Hugolien, tout en proposant des scènes très fortes, et parfois très violentes, de vrai cinéma. Un engagement artistique nécessaire qui va droit au cœur en ces temps d’incertitude. Écoutez bien le slam du générique de fin.
Le film dure 1h48 et sortira en salles le 14 janvier.