Le maire de Montpellier a donné, ce mercredi 27 août, sa conférence de rentrée. L’occasion de dresser le bilan de son action, de se projeter sur les mois à venir et de se positionner, sans l’annoncer clairement, en candidat à sa propre succession.

Il assure avoir passé de bonnes vacances, studieuses. Michaël Delafosse n’a pas vraiment décroché, et il n’a rien manqué de l’actualité. C’est un maire affûté, bronzé et déterminé qui s’est présenté devant la presse ce mercredi 27 août, à l’occasion du traditionnel petit-déjeuner de rentrée, au lendemain de la visite des deux nouvelles écoles qui ouvriront à la rentrée.

Bien préparé, le maire est arrivé avec un imposant calendrier des grands rendez-vous à venir d’ici la fin de l’année. Un document intitulé Montpellier se transforme, qu’il présente comme une ode à « l’action, au volontarisme, à l’efficacité ». Michaël Delafosse revendique le rôle de maire bâtisseur, à l’image de Georges Frêche : « Certains parlent, moi je fais, et cela se voit. »

L’intégralité du programme de 2020 réalisé

Il n’a pas manqué non plus d’exhiber son programme électoral de 2020, assurant qu’à la fin de l’année, avec l’inauguration de la ligne 5 du tramway, point d’orgue de ses chantiers, il aura « réalisé l’intégralité de son programme ». Une performance dont il se dit fier, affirmant être « le seul maire de France à avoir réalisé une ligne de tramway en cette période de crise financière », là où « Toulouse, Tours ou Strasbourg n’y sont pas parvenues dans les mêmes délais ».

Une gratuité des transports « vertueuse »

Il a beaucoup été question de la mesure phare du mandat : la gratuité des transports, « que certains veulent remettre en cause ». Michaël Delafosse entend bien en faire un enjeu central de la campagne et pousser chacun à se positionner. Estimé à 30 M€ par an, le dispositif est financé par le budget de la Métropole, en grande partie grâce aux entreprises du territoire. « La gratuité est vertueuse : nous avons réussi à attirer de nombreuses entreprises grâce à ce dispositif », affirme le maire, qui continue de revendiquer cette mesure comme l’une des grandes fiertés du mandat.

S’il ne dit pas encore clairement s’il sera candidat à sa réélection – « J’attendrai la fin de l’année pour en parler avec ma famille » – Michaël Delafosse semble déjà en campagne. Il nuance toutefois : « J’ai vu beaucoup de gens faire le mandat de trop. » Ce qui est certain, c’est qu’il sera très présent sur le terrain, pour inaugurer les grandes réalisations de fin de mandat. Conscient des critiques à venir, il assure « avoir le cuir épais ». Et de rappeler : « J’ai déjà fait une campagne. Pour gagner, il faut parler aux Montpelliérains », pas seulement tirer à boulets rouges sur le sortant.

« Serein » sur l’enquête du parquet

Interrogé ensuite sur l’enquête du parquet, il se dit serein et promet, comme depuis le début, « de répondre à toutes les sollicitations et de me conformer à toutes les recommandations, notamment celles de la chambre régionale des comptes ».

Sur le terrain de la sécurité, Michaël Delafosse se veut également combatif. Il réaffirme sa volonté de lutter contre le narcotrafic, de fermer les épiceries de nuit problématiques et d’installer autant de caméras que nécessaire. « Je ne suis pas dans le déni. Avec le conseil municipal, nous avons cofinancé deux commissariats, créé une police des transports de 42 agents, et je vous présenterai bientôt le recrutement de 50 policiers municipaux supplémentaires. »

Un maire combatif, donc, qui assume l’exposition : « Fier de tout ce qu’on fait pour Montpellier. Car c’est tellement facile de ne rien faire pour éviter les critiques. Mais ça, ce n’est pas moi. »

 

Les quinze grandes dates à retenir

Parmi la soixantaine de rendez-vous annoncés par le maire d’ici la fin de l’année en voici une courte sélection :

20 septembre : inauguration de la place Max Rouquette.

2 octobre : inauguration de la place Saint-Denis

18 octobre : inauguration de l’extension de la ligne 1 de tramway

25 octobre : inauguration du square forain de l’esplanade.

8 novembre : inauguration de l’esplanade Charles de Gaulle

11 novembre : inauguration du monument aux morts et 107e anniversaire de l’armistice

21 novembre : inauguration du chemin de l’aqueduc réaménagé aux Cévennes

26 novembre : inauguration de la place des Martyrs de la Résistance (préfecture).

27 novembre : ouverture de la galerie cyclable de la place de la Comédie

2 décembre : réouverture du Pavillon populaire et vernissage de l’exposition Raymond Depardon

4 décembre : lancement des travaux de l’hôtel des sécurités et présentation du projet.

10 décembre : inauguration de la place du 8 mai 1945 et dévoilement de la station designée par Barthélémy Toguo.

11 décembre : ouverture du musée Guimet +.

12 décembre : inauguration de la crèche Mireille Laget.

20 décembre : inauguration de la ligne 5 de tramway.