EN BREF
  • 🔬 Une équipe internationale développe une méthode utilisant des aimants pour séparer l’oxygène de l’eau en microgravité.
  • 🚀 Cette innovation promet de rendre les systèmes de survie dans l’espace plus légers et efficaces.
  • 🧪 Les premiers tests montrent une augmentation de 240 % de l’efficacité de collecte de l’oxygène.
  • 🌍 La recherche est soutenue par des institutions telles que l’Agence spatiale européenne et la NASA.

Dans le vaste champ de l’exploration spatiale, la production d’oxygène reste un défi majeur. Les systèmes actuels, utilisés notamment à bord de la Station spatiale internationale, sont volumineux et gourmands en énergie. Chaque kilogramme et chaque watt sont cruciaux dans l’espace, rendant ces dispositifs peu pratiques pour des missions de longue durée. Pourtant, une innovation récente pourrait transformer cette réalité. Un groupe de chercheurs a découvert qu’un simple aimant pourrait révolutionner la manière dont l’oxygène est généré, rendant ainsi la vie dans l’espace plus viable et plus efficace.

Une avancée décisive pour les systèmes de survie spatiale

Une équipe internationale, incluant des chercheurs de l’Université de Warwick et de ZARM à Brême, a mis au point une méthode ingénieuse pour séparer l’oxygène de l’eau sans recourir à des systèmes encombrants. Cette technique repose sur l’utilisation de petits aimants disponibles dans le commerce. En exploitant les forces magnétiques, les chercheurs ont réussi à guider les bulles d’oxygène vers des points de collecte. Ce procédé imite l’effet d’une centrifugeuse, mais sans nécessiter de pièces mécaniques.

Le professeur Katerina Brinkert, directrice à ZARM, a expliqué :

« Nous avons prouvé qu’il n’est pas nécessaire d’utiliser des centrifugeuses pour séparer l’hydrogène et l’oxygène produits lors de l’électrolyse. C’est un système entièrement passif et à faible entretien. »

https://www.le-gaz.fr/2025/07/29/selon-la-nasa-cet-effet-physiologique-de-lapesanteur-pourrait-exclure-70-des-humains-des-futures-missions-spatiales/

Cette innovation promet de réduire le poids et la complexité des systèmes de survie dans l’espace, une avancée cruciale pour l’exploration humaine durable au-delà de la Terre.

Vers des systèmes spatiaux plus légers

Les premiers tests réalisés à la Tour de Chute de Brême ont montré des résultats impressionnants. L’efficacité de collecte de l’oxygène a augmenté jusqu’à 240 %, avec des performances comparables à celles obtenues sur Terre. Ces résultats découlent de quatre années de recherche collaborative. Álvaro Romero-Calvo, de Georgia Tech, a initialement conçu l’idée et mené les premières simulations en 2022. Les expériences ont ensuite été menées par l’équipe de Katharina Brinkert pour valider la théorie dans des conditions de microgravité.

Dr. Shaumica Saravanabavan, chercheuse à l’Université de Warwick, a partagé :

« Les États-Unis veulent dominer la Lune avec l’atome » : le réacteur nucléaire de la NASA alarme la Chine, une nouvelle course à l’espace est lancée

« Lors de mes visites à ZARM, nous avons confirmé l’effet de flottabilité magnétique pour la séparation de phases dans les cellules d’électrolyse. »

La prochaine étape pour l’équipe est de tester cette méthode lors de vols suborbitaux, afin de valider ses performances en conditions spatiales réelles.

Un soutien international pour une innovation cruciale

Le développement de cette technologie a été soutenu par de nombreuses institutions internationales. Le Centre aérospatial allemand, l’Agence spatiale européenne et la NASA ont tous contribué au financement de cette recherche. La publication des résultats dans la revue Nature Chemistry témoigne de l’importance de cette avancée. En effet, cette découverte pourrait bien redéfinir la manière dont les missions spatiales futures sont conçues, en allégeant considérablement les charges pesant sur les systèmes de survie.

Cette collaboration internationale souligne l’importance de la coopération dans le domaine spatial, où chaque innovation peut avoir des répercussions majeures sur la faisabilité et la durabilité des missions à long terme.

Les perspectives d’avenir pour l’exploration spatiale

La validation de cette nouvelle méthode lors de futurs tests en vol suborbital pourrait ouvrir la voie à son intégration dans les missions spatiales. Si les résultats s’avèrent concluants, cette technologie pourrait être rapidement adoptée par les agences spatiales du monde entier. Elle offrirait alors un moyen plus efficace et moins coûteux de soutenir la vie humaine dans l’espace.

L’impact potentiel de cette innovation est immense, notamment pour les projets ambitieux visant à établir des bases permanentes sur la Lune ou Mars. En allégeant les contraintes logistiques liées à la production d’oxygène, les missions pourraient gagner en autonomie et en durée.

Alors que la course à l’exploration spatiale s’intensifie, cette découverte pose une question essentielle : comment ces innovations transformeront-elles notre approche de l’exploration humaine au-delà de notre planète ?

Cet article s’appuie sur des sources vérifiées et l’assistance de technologies éditoriales.

Ça vous a plu ? 4.5/5 (26)