« Nice avec Ciotti, le meilleur est à venir »… Le courrier que certains Niçois ont reçu dans leur boîte aux lettres, notamment dans le centre-ville, commence comme un vrai tract de déclaration de candidature. Le visage du député UDR se découpe sur fond noir au côté de celui de Marine Le Pen. Deux pages, signées: « Éric Ciotti, candidat aux élections municipales de Nice ». Certains s’y feront prendre. La lettre est, en fait, un canular. Un coup de campagne.
« Mon départ un rien grotesque des Républicains »
« Aujourd’hui, l’occasion se présente enfin, après tant de faux départs, d’être candidat à la mairie de Nice », écrit celui qui se fait passer pour le député. « Cette opportunité, je la dois à un épisode que nul n’a oublié: mon départ pour le moins chaotique, spectaculaire et un rien grotesque des Républicains, qui m’a amené à conclure une alliance avec Marine Le Pen. Une rupture que certains ont qualifiée d’idéologique, mais qui, pour être honnête, fut surtout une manœuvre d’opportunité », poursuit le faux courrier. Qui liste, ensuite, une série de réalisations de Christian Estrosi, qui ne font plus polémique: la coulée verte, le tram, la végétalisation des cours d’école, le grand stade, les reconquêtes urbaines, le futur hôtel des polices, etc. Rien sur ce qui fâche, et qui a divisé les Niçois, comme la démolition du TNN ou d’Acropolis.
« Des calculs élaborés à Paris »
« Face à ce bilan, je dois être lucide: ma candidature ne s’inscrit pas dans la continuité de cette transformation. Mon objectif (…) est d’incarner une alternative idéologique celle d’un camp, d’un parti, et de calculs élaborés à Paris par le Rassemblement national dont je suis dans les faits le leader local », poursuit le faux Éric Ciotti, vrai proche de Christian Estrosi. Qui propose aux Niçois un choix clair: « Christian Estrosi, qui depuis des années façonne Nice, investit dans son avenir, attire des entreprises, (…) Ma propre candidature qui se présente avant tout comme l’expression d’un courant partisan », peut-on lire encore sur cette parodie de déclaration de candidature qui semble tout droit sortie de l’imagination d’un fan du maire de Nice.
La campagne, c’est maintenant.