Opérant depuis deux bidonvilles de la périphérie nantaise, une bande de voleur s’en prenait depuis février au matériel informatique des entreprises de l’agglomération. Trois mineurs âgés de 14 à 17 ans faisaient partie du groupe de suspects.
Coup de filet dans deux bidonvilles de la cité des ducs. Six personnes ont été placées en garde à vue au terme d’une opération policière d’envergure, organisée le matin du lundi 25 août dans deux camps sauvages de Saint-Herblain, à la périphérie occidentale de Nantes (Loire-Atlantique). Deux logements nantais ont également été perquisitionnés. Épaulées par la CRS 82, les forces de l’ordre sont intervenues dans le cadre d’une enquête sur une série de 55 cambriolages perpétrés depuis le début de l’année dans les locaux de nombreuses entreprises de l’agglomération nantaise, confirme la police nationale au Figaro.
D’après les enquêteurs de la brigade nantaise d’atteinte aux biens, les premiers faits recensés remontent au 19 février 2025. Les voleurs, qui procédaient par effraction, visaient en particulier le matériel informatique de locaux professionnels, comme des commerces et magasins spécialisés, des centres d’apprentissage, des banques et autres boutiques des marges de Nantes, à Saint-Herblain, Orvault, Rezé, Les Sorinières, Bouguenais ou encore La Chapelle-sur-Erdre. Plus de 200 ordinateurs ont ainsi été signalés disparus, pour un préjudice total s’élevant à plus de 400.000 euros, note le parquet de Nantes.
Trois adultes et trois mineurs impliqués
Les investigations ont connu un coup d’accélérateur au cours de l’été, alors que l’agglomération connaissait une recrudescence de cambriolages. Le dernier vol daterait du jour même de l’intervention des forces de l’ordre. L’opération policière a permis l’interpellation de trois mineurs, âgés de 14 à 17 ans, ainsi que de trois adultes, dont un receleur, âgés de 18 à 27 ans. Une partie au moins des individus était déjà connue de la justice pour de précédentes affaires de cambriolages. Les forces de l’ordre ont saisi 70 ordinateurs, des téléphones ainsi que différents outils lors des perquisitions.
Un juge d’instruction a été saisi mercredi 27 août, à l’ouverture d’une information judiciaire. Les six suspects devaient être mis en examen à l’issue de leur garde à vue. Le placement en détention provisoire des trois individus majeurs a été requis par le parquet du tribunal judiciaire de Nantes. «L’identification des personnes mises en cause a pu être faite dans des délais remarquables» a loué mercredi le procureur de la République Antoine Leroy, en félicitant le travail efficace des enquêteurs, rapportent nos confrères de Ouest France .