La nouvelle version de la Ligue des champions entame ce jeudi sa deuxième saison, avec le tirage au sort de la phase de ligue à Monaco (18h). Un cérémonial étrange découvert il y a un an et qui tranche nettement avec les habituelles boules dans des saladiers.
Attachez vos ceintures, ça va secouer. La Ligue des champions et son format « poule unique » fait son retour pour sa saison 2 ce jeudi avec son premier temps fort à 18h à Monaco: le tirage au sort des huit rencontres que devra disputer chacune des 36 équipes engagées, réparties en quatre chapeaux, pour tenter de se frayer un chemin vers le tableau final.
Et si vous avez raté l’épisode 1 la saison dernière, préparez-vous à être quelque peu bousculé. Vous chérissiez ces bonnes vieilles boules et leurs doux cliquetis quand elles s’entrechoquent dans les traditionnels saladiers frappés du logo de la compétition? Mauvaise nouvelle: celles-ci n’auront qu’un rôle très accessoire au cours d’une cérémonie au rythme démentiel.
L’IA à la rescousse
En effet, le format dit « suisse » de cette phase de ligue rend quasiment impossible la tenue d’un tirage au sort manuel qui déterminerait une à une les 144 affiches de cette poule unique. On vous épargnera le calcul du nombre de saladiers et de boules qu’il faudrait pour gérer le fait que chaque club engagé doit jouer un match à domicile et un match à l’extérieur contre deux équipes distinctes de chaque chapeau, mais jamais contre celles de son pays ni contre plus de deux du même pays: la réponse est « un très (très) grand nombre ».
L’UEFA n’a donc pas d’autre choix que de s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour effectuer ce tirage. Mais comme elle reste attachée à sa cérémonie, en forme de coup d’envoi de la saison européenne, l’instance a imaginé un protocole semi-automatisé qui ne ressemble à aucun autre.
Dans les faits, le tirage va être effectué chapeau par chapeau, en débutant par le premier. L’officiant sera invité à piocher dans un saladier contenant neuf boules, une pour chaque club dudit chapeau, puis à appuyer sur un gros bouton pour commander à l’ordinateur d’attribuer au club tiré huit adversaires. Et c’est là que le tirage va s’emballer puisque vont alors apparaître sur votre écran les huit affiches de ce club pour cette phase de ligue. De quoi donner un sacré tournis, surtout quand, comme le PSG l’an dernier, l’intelligence artificielle s’amuse à saler l’addition en proposant une cascade de noms ronflants (Bayern, Arsenal, Manchester City, Atlético…).
Un rythme démentiel
Et avec 36 plannings à établir, impossible de prendre le temps de digérer chacun des menus attribués aux engagés de cette Ligue des champions: il est déjà temps de passer à l’équipe d’après. Pour les suiveurs, le tirage prend alors l’apparence d’un tsunami d’affiches difficilement lisible, surtout pour les clubs des chapeaux inférieurs qui découvrent leurs programmes à mesure que leurs noms s’invitent dans les tirages des autres.
Pas d’autre choix que d’attendre la fin de la cérémonie pour souffler un bon coup et se pencher sur le sort de chaque club, histoire d’évaluer la difficulté du menu proposé. Car tous les programmes ne se vaudront pas et certains pourront en vouloir à l’intelligence artificielle de leur avoir attribué des matchs contre Tottenham plutôt que le Slavia Prague (tous deux placés dans le chapeau 3) ou contre Newcastle plutôt que Pafos (issus du chapeau 4).
Un facteur chance aux lourdes conséquences, puisqu’au terme des huit journées de cette phase de ligue, seules les équipes classées entre la 1ère et la 8e place de cette poule unique seront qualifiées pour les huitièmes. De la 9e à la 24e place, il faudra en passer par de périlleux barrages, comme peuvent en témoigner les joueurs de Manchester City, sortis à ce stade de la compétition par le Real Madrid l’an passé. Et pour les clubs classés au delà de la 25e place, cette Ligue des champions 2025-2026 s’arrêtera là.
Alors qui aura hérité du chemin de croix? Réponse ce soir sur les coups un peu avant 19h.