Le tribunal de Colmar, après en avoir délibéré, a estimé que la comparution du prévenu apparaît nécessaire, a renvoyé le dossier au 19 septembre et a ordonné la comparution du prévenu. Si nécessaire, un mandat d’amener pourrait être prononcé. « Il ne l’ignore pas et il se présentera », a indiqué l’avocat de la défense.
Détenu dans la prison d’Ensisheim, au nord de Mulhouse, Nordahl Lelandais, suspecté de violences conjugales devant son fils de 19 mois lors d’un parloir, devait comparaître ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Colmar.
« La pression médiatique ne lui [permet] pas de s’exprimer sereinement »
Nordahl Lelandais, qui a désormais pris le nom de jeune fille de sa mère « Périnet », a écrit au tribunal un courrier pour indiquer qu’il « ne souhaite pas comparaître personnellement, en raison notamment de la pression médiatique ne lui permettant pas de s’exprimer sereinement. Il donne tous pouvoirs à son avocat pour le représenter ».
« Il veut s’exprimer devant les juges mais uniquement devant les juges, ne veut pas livrer l’intimité de sa vie à des journalistes et à des personnes dont il ne connait rien sur les bancs de la salle d’audience », a indiqué l’avocat de la défense, Me Paul Feutz.
« On a l’impression que M. Nordahl Périnet découvre qu’il attire l’attention de la presse, qui parlera de cette affaire qu’il soit présent ou pas. Il ne faudrait pas qu’il ne soit pas en mesure d’exposer ses arguments, sa position et sa vision des choses », a précisé le procureur de Colmar, Jean Richert, en soulignant la particulière gravité des faits et l’extrême dangerosité du prévenu et en requérant le renvoi.
Me Thibault Mai, avocat de la partie civile, l’association Themis mandatée en tant qu’administrateur ad hoc pour représenter l’enfant, avait demandé que l’audience se tienne à huis clos. Ni le parquet, ni le tribunal correctionnel ne se sont prononcés à ce sujet.