Après avoir été capturé par les Russes dans la région de Donetsk, Vladyslav a été jeté dans un fossé, les mains liées, son corps recouvert d’ordures.

Si depuis trois ans et demi, les soldats ukrainiens ont démontré une importante capacité de résistance sur le front, l’histoire particulière d’un homme vient en apporter une nouvelle preuve. Vladyslav, soldat de la Garde nationale ukrainienne, capturé près de Pokrovsk, dans l’oblast de Donetsk, a rampé pendant cinq jours pour rallier une position ukrainienne après avoir été torturé et laissé pour mort par l’armée russe.

Ce jeune soldat de 23 ans apparaît dans un reportage du média ukrainien Suspilne, datant du 26 août dernier, et tourné au sein de l’hôpital de Dnipropetrovsk. Un bandage sur le cou et équipé d’une sonde nasale, Vladyslav ne peut s’exprimer que par écrit, ayant eu la gorge tranchée lors de sa captivité. Entouré de son épouse et de son frère, il raconte avoir perdu le contrôle d’une position près de Pokrovsk au mois d’août, avec sa brigade. Fait prisonnier par des soldats russes avec sept autres camarades militaires, il a subi plusieurs sévices physiques, notamment un égorgement partiel, avant d’être enterré dans une fosse, le corps recouvert d’ordures.


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Il a brisé la corde qui le bloquait avec une bouteille cassée

Malgré cette épreuve, Vladyslav a survécu. Il a aussi réussi à s’extraire de la cavité où on l’avait jeté, les mains liées. Grâce à une bouteille en verre cassée présente à proximité, il a réussi à rompre la corde qui le bloquait. Le soldat aurait ensuite passé cinq jours à ramper jusqu’à rejoindre une position ukrainienne. C’est à Dnipro qu’il a été pris en charge par les services médicaux qui ont mené plusieurs importantes opérations chirurgicales. «Quand quelqu’un saigne autant, les chances de survie sont très minces», affirme un médecin, filmé dans le reportage.

Dans son récit, l’Ukrainien confie quelques détails glaçants. Lors de sa captivité, il a vu plusieurs hommes «les yeux crevés, les lèvres coupées et les organes génitaux masculins retirés». En juin dernier, la photo d’un prisonnier de guerre ukrainien, dont le corps avait été marqué de l’inscription «Gloire à la Russie» avait abondamment circulé sur les réseaux sociaux. Signe du traitement sans pitié que peut réserver l’armée russe à ses adversaires.