J’ai testé une dizaine de smartphones cette année, et je dois avouer quelque chose : mes deux compagnons du quotidien restent un Pixel 9 Pro et un iPhone 16 Pro. Deux philosophies, deux expériences, mais une constante – ma préférence pour le format 6,3 pouces qui tient parfaitement en main. Alors quand Google a sorti ses Pixel 10 Pro, j’étais curieux de voir ce qui allait changer.

Il faut dire que ces nouveaux Pixel ressemblent trait pour trait à leurs prédécesseurs. Google assume complètement cette continuité esthétique. Je comprends ce choix. Pourquoi changer une recette qui marche ? Mais en même temps, c’est facile.

Mais ce qui m’a frappé dès les premières minutes, c’est à quel point le Pixel 10 Pro s’inspire de l’iPhone 16 Pro. Mais attention, il ne se contente pas de copier – il va plus loin sur plusieurs aspects. Et l’intelligence artificielle n’est plus un gadget ici.

Fiches techniques

Caractéristiques Pixel 10 Pro Pixel 10 Pro XL Écran 6,3 pouces Super Actua OLED 6,8 pouces Super Actua OLED Définition 2856 x 1280 pixels 2992 x 1344 pixels Processeur Google Tensor G5 Google Tensor G5 RAM 16 Go 16 Go Stockage 128/256/512 Go/1 To 256/512 Go/1 To Appareil photo principal 50 Mpx f/1,68 50 Mpx f/1,68 Ultra grand-angle 48 Mpx f/1,7 48 Mpx f/1,7 Téléobjectif 48 Mpx f/2,8 (zoom 5x) 48 Mpx f/2,8 (zoom 5x) Batterie 4870 mAh 5200 mAh Charge rapide 30W filaire, 15W sans fil 45W filaire, 25W sans fil Prix À partir de 999 € À partir de 1199 €

Les fiches techniques sont à 99 % identiques si l’on excepte la taille et la définition des écrans. Par contre, il y a des différences concernant la charge rapide, filaire et sans-fil.

L’exemplaire testé du Pixel 10 Pro nous a été prêté par Google.

Design et ergonomie : la familiarité rassurante

Tenons-nous-le pour dit : si vous cherchez la révolution esthétique, passez votre chemin. Google persiste et signe avec cette fameuse barre de caméra qui traverse l’arrière. Au début, je trouvais ça disgracieux. Aujourd’hui, elle fait partie du paysage tech comme le notch d’Apple à l’époque.

Google Pixel 10 Pro // Source : Frandroid

Ce qui m’a séduit immédiatement, c’est cette finition mate au dos qui contraste avec les tranches polies. Entre mes mains, le Pixel 10 Pro dégage une sensation de solidité. Google a compris comment faire du premium qui en impose physiquement.

La nouvelle palette de couleurs mérite le détour. On m’a prêté le Quartz Gris. C’est subtil, c’est raffiné, j’aime bien. De toute façon, il a une coque au quotidien.

Côté ergonomie, ma préférence va clairement au format Pro standard. 207 grammes parfaitement répartis, un équilibre en main qui rivalise avec mon iPhone 16 Pro. Le Pro XL reste dans des proportions raisonnables à 232 grammes, mais personnellement, je trouve qu’on perd en maniabilité ce qu’on gagne en surface d’écran.

Google Pixel 10 Pro // Source : Frandroid

Le détail qui tue : la stabilité sur table. Malgré cette protubérance photographique, l’appareil ne bascule pas quand on tape dessus.

L’assemblage général respire la qualité industrielle aboutie. Fini les tolérances approximatives et les finitions bâclées des premiers Pixel. Google joue désormais dans la cour des grands, et ça se ressent dans chaque détail tactile.

La certification IP68 couvre bien évidemment les deux modèles. Après avoir survécu à quelques averses imprévues avec mon Pixel 9 Pro, je fais confiance à Google sur ce point. La protection reste un acquis indispensable en 2025.

L’intégration des aimants Qi2 invisible, mais efficace, est aussi un gros plus. J’ai pu fixer mon support MagSafe habituel sans aucun souci. Cette compatibilité native ouvre un écosystème d’accessoires jusqu’alors réservé à l’iPhone. Stratégiquement, il fallait le faire. Content que Google soit l’un des premiers à franchir le pas (HMD l’a déjà franchi avant lui avec son Skyline).

Google Pixel 10 Pro // Source : Frandroid

Les boutons conservent leur positionnement classique avec une course améliorée.

Ce qui me frappe le plus, c’est cette maturité de conception. Google a digéré ses erreurs passées pour proposer un produit industriellement irréprochable. On sent l’entreprise qui maîtrise enfin son métier de concepteur hardware.

La prise en main révèle une ergonomie pensée pour l’usage intensif. Les surfaces mate et polie créent des zones de préhension naturelles.

Bref, pas de révolution visuelle, mais une évolution qui fait mouche. Google assume sa ligne directrice esthétique tout en peaufinant l’exécution. C’est exactement ce qu’il fallait faire.

Écran : des performances mesurées exceptionnelles en luminosité

Nos tests avec notre sonde et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays confirment les annonces de Google. Cet écran LTPO de 6,3 pouces atteint 2225 nits en SDR et grimpe à 2923 nits en HDR.

Le DeltaE moyen de 3,56 reste dans une fourchette acceptable pour un usage grand public, même si les puristes préféreront calibrer l’affichage.

La température colorimétrique de 6428 K tire légèrement vers le froid, mais rien de gênant au quotidien. La couverture DCI-P3 de 77 % et BT.2020 de 52 % place ce Pixel dans la moyenne haute des flagships actuels.

Pixel 10 Pro Mode Adaptative DeltaE moyen 3,56 Température colorimétrique 6 428 K Contraste Infini, bien sûr Luminosité max SDR 2225 nits Luminosité max HDR 2 923 nits BT 709 114% DCI-P3 77% BT 2020 52 %

Ces chiffres techniques se traduisent par un confort visuel remarquable. Cette forte luminosité transforme l’usage en extérieur où mon ancien smartphone devenait illisible dès les premiers rayons.

Google Pixel 10 Pro // Source : Frandroid

Même sous un plein soleil d’été, l’écran reste parfaitement lisible sans forcer les yeux. La technologie LTPO gère intelligemment le taux de rafraîchissement entre 1 et 120 Hz selon le contenu, ce qui préserve l’autonomie sans sacrifier la fluidité. Le contraste infini de l’OLED sublime les contenus HDR, particulièrement appréciable pour visionner des vidéos ou retoucher ses photos directement sur l’écran.

Performances : Tensor G5, entre promesses et réalité

Le Tensor G5 gravé en 3 nanomètres chez TSMC constitue l’évolution marquante de cette génération. Google annonce 34 % d’amélioration CPU et 60 % pour le processeur IA dédié. Ces chiffres théoriques masquent une réalité plus nuancée révélée par l’usage quotidien.

D’ailleurs, premier point, cela contraste radicalement avec les campagnes d’Apple ou Qualcomm qui inondent le marché de graphiques et benchmarks détaillés.

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Cette discrétion montre probablement une stratégie défensive. Quand Apple présente ses puces A ou Qualcomm ses Snapdragon, ils multiplient les comparaisons chiffrées, les démonstrations techniques et les mises en situation. Google se contente de pourcentages génériques sans contexte ni détails techniques.

Moyennes normalisées des benchmarks AnTuTu, 3DMark et Geekbench 6

Les benchmarks synthétiques montrent partiellement les prétentions de Google. GeekBench multicœur affiche effectivement une amélioration par rapport au Tensor G4. Cependant, les gains plafonnent.

Par contre, heureusement, en conditions réelles, le Pixel 10 Pro demeure réactif. Cette fluidité générale satisfait l’usage quotidien standard. Les 16 Go de RAM maintiennent efficacement les applications en mémoire sans rechargement intempestif.

Il y a aussi le stockage UFS 4.0 qui apporte enfin de bons débits en écriture et lecture.

La gestion thermique n’évolue pas drastiquement malgré la finesse de gravure du SoC. Le test de stress CPU provoque une chute rapide des performances tandis que les tests graphiques résistent mieux à la montée en température.

L’appareil se maintient dans des températures correctes lors de l’usage quotidien. La chauffe reste contenue même lors de sessions photo prolongées ou de navigation intensive. Google a trouvé un équilibre que l’on peut considérer comme acceptable entre performances et température de surface. Comme vous pouvez le voir, le throttling intervient pour protéger les composants, réduisant les performances de 30 à 35 %.

Côté gaming, j’ai obtenu de bonnes performances gaming sur les titres que je pratique régulièrement. Certainement que les gamers hardcore visant les paramètres maximum sur les derniers AAA mobiles seront davantage frustrés… et encore. J’obtiens des résultats très corrects sur Genshin Impact en paramètres maximum.

Mais soyons clairs : si les performances pures constituent votre priorité absolue, le Pixel 10 Pro n’est pas fait pour vous. Qualcomm et Apple dominent largement ce terrain avec une à deux générations d’avance technique.

Le Snapdragon 8 Elite pulvérise le Tensor G5 en calcul brut, gaming et efficacité énergétique. L’A18 Pro d’Apple reste dans une ligue à part. Google mise délibérément sur l’intelligence artificielle et l’expérience globale plutôt que sur la course aux benchmarks.

Photo et vidéo : quand l’IA sublime le matériel

Cette année, Google a recyclé ses capteurs et ses optiques de l’année dernière. Même capteur principal Samsung GN2 de 50 mégapixels, même téléobjectif 48 Mpx, même ultra grand-angle. Sur le papier, ça ressemble à du réchauffé. Dans les faits, c’est tout l’inverse.

Google Pixel 10 Pro // Source : Frandroid

Cette continuité matérielle permet à Google de se concentrer sur l’essentiel : les algorithmes. Et là, l’intelligence artificielle du Tensor G5 fait des miracles. Le traitement d’image atteint une avancée que je n’ai vue nulle part ailleurs, pas même sur l’iPhone 16 Pro ni sur le Galaxy S25 Ultra.

Google communique beaucoup sur son zoom 100x dopé à l’IA. En réalité, au-delà de 30x, on tombe dans l’illustration plutôt que la photographie. L’IA invente des détails qui n’existent pas vraiment.

Utile pour lire un panneau au loin ou identifier un objet, mais n’espérez pas faire de beaux clichés à 100x. Entre 10x et 30x par contre, les résultats impressionnent réellement.

Le Pro Res Zoom 100x reste, malgré tout, bluffant. Certes, c’est du zoom numérique à la sauce IA, mais le résultat dépasse largement mes attentes. L’algorithme reconstruit les détails perdus avec une précision troublante. Attention aux artefacts sur les textes, mais pour les paysages ou les portraits, c’est bluffant. Regardez ce héron, j’ai comparé avec l’iPhone 16 Pro… il n’y a pas photo.

Photo nocturne : toujours devant

C’est ici que le Pixel distance vraiment ses rivaux. Night Sight produit des images claires et détaillées même dans l’obscurité quasi-totale. Face à l’iPhone 16 Pro que je testais simultanément, c’est match nul en journée, mais victoire nette pour le Pixel la nuit.

Mode Portrait 50 Mpx : détaillé mais perfectible

La résolution élevée permet des recadrages généreux. Le détourage s’améliore but reste imparfait sur les cheveux fins ou la fourrure d’animaux. L’IA lisse parfois trop les contours pour simplifier la séparation.

Vidéo : le point faible persiste

Toujours pas de 4K 120fps sur un smartphone à plus de 1000 euros en 2025, c’est rageant. La stabilisation progresse mais l’iPhone garde l’avantage. En vidéo nocturne, c’est même assez décevant malgré l’excellente réputation photo du Pixel.

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Camera Coach est une bonne idée. Cette IA qui analyse la scène en temps réel et suggère des améliorations. Cadrage, éclairage, angle – tout y passe avec des conseils pertinents et non intrusifs. Je me suis amusé à mettre le smartphone dans les mains de quelques proches avec cette fonction, ils ont vraiment adoré.

En pratique, les conseils s’avèrent néanmoins souvent génériques et peu utiles pour un utilisateur expérimenté. À mettre plutôt dans les mains des débutants.

M’ajouter est aussi une bonne idée. Le processus guidé permet d’intégrer naturellement celui qui prend la photo dans le groupe. Il faut dire que ce Pixel 10 Pro regorge de fonctions très pratiques.

Malheureusement, plusieurs fonctions ne sont pas disponibles en France, on les a listées ici. C’est tout de même dommage. On peut mettre ça sur le dos des réglementations européennes, mais l’Allemagne profite de quelques fonctions en plus. Et ça, on ne le comprend pas forcément.

L’interface Camera adopte Material 3 avec des animations qui fonctionnent bien. Par contre, l’app souffre parfois de ralentissements, particulièrement en mode 50 mégapixels. Un délai de quelques secondes peut s’intercaler entre deux prises de vue rapprochées. Cette limitation pénalise la capture de scènes d’action.

Utiliser l’appareil photo du Pixel 10 Pro reste un vrai délice. Cette sensation ne trompe pas : dès les premiers clichés, on comprend pourquoi la photo demeure le point fort historique de la gamme. L’expérience utilisateur transcende les caractéristiques techniques. Chaque déclenchement procure cette satisfaction particulière de savoir que l’image sera réussie, même sans maîtriser parfaitement les réglages.

Google Pixel 10 Pro // Source : Frandroid

Le traitement d’image Google continue de faire merveille. Cette signature visuelle si particulière transforme les scènes banales en clichés mémorables. Les couleurs gardent un naturel saisissant sans tomber dans la sursaturation. La plage dynamique capture aussi bien les ombres profondes que les hautes lumières. Cette constance dans l’excellence rassure : le Pixel déçoit rarement en photographie.

La partie zoom révèle quelques inconsistances selon les conditions. Parfois excellent, parfois décevant, il faut apprendre à l’apprivoiser. Mais comparé à mon iPhone 16 Pro dans les mêmes situations, l’avantage reste systématiquement au Pixel. Cette supériorité se vérifie particulièrement en basse lumière où l’iPhone peine à suivre. Le Pro Res Zoom 100x impressionne même s’il ne faut pas s’y fier.

Même sans passion particulière pour la photographie, on se retrouve avec des résultats bluffants. L’intelligence artificielle compense les défauts de composition, corrige l’exposition, optimise la netteté. Cette magie computationnelle nivelle par le haut sans effort conscient. Résultat : des images dignes d’un photographe averti sorties d’un smartphone utilisé machinalement. C’est exactement cette philosophie qui rend les Pixel si attachants.

Logiciel et IA : Android 16 peaufine l’expérience

Le Pixel 10 Pro débarque avec Android 16 et l’interface Material 3 Expressive. Toujours 7 ans de mises à jour Android et de sécurité.

L’interface gagne en personnalisation sans perdre sa cohérence. Les couleurs s’adaptent automatiquement aux fonds d’écran, le mode sombre s’active progressivement au coucher du soleil. Ces petits détails font la différence au quotidien.

L’évolution la plus frappante réside dans cette capacité d’adaptation contextuelle. Le mode sombre s’active progressivement au coucher du soleil, les widgets se réorganisent selon l’usage détecté, et même l’affichage always-on évolue pour privilégier les informations pertinentes. Cette approche prédictive fonctionne sans paraître intrusive, contrairement aux tentatives parfois lourdes de Samsung ou Xiaomi. Google trouve le bon équilibre entre intelligence artificielle et respect de l’utilisateur

L’intelligence artificielle s’immisce partout sans jamais se montrer envahissante. Les réponses suggérées dans les messages s’adaptent au style de communication personnel détecté, les notifications importantes remontent automatiquement tandis que les sollicitations commerciales s’estompent. Cette priorisation intelligente s’appuie sur l’analyse comportementale locale, préservant la confidentialité tout en améliorant l’efficacité. Un équilibre délicat que Google maîtrise mieux que ses concurrents.

Google Pixel 10 Pro // Source : Frandroid

L’intégration matériel-logiciel atteint une maturité impressionnante qui compense largement les limitations du Tensor G5. Les animations restent fluides, les lancements d’applications rapides, les transitions naturelles rivalisent avec iOS. La gestion mémoire privilégie intelligemment les applications importantes, conservant plus longtemps les apps prioritaires en arrière-plan. Cette optimisation contextuelle améliore l’efficacité sans consommation excessive de ressources.

Comme expliqué plus haut, on ne peut que regretter que plusieurs fonctions ne soient pas disponibles en France, on les a listées ici.

Audio

La partie audio du Pixel 10 Pro remplit correctement son cahier des charges sans briller particulièrement. L’enregistrement stéréo capture fidèlement les ambiances sonores, tandis que l’amélioration vocale et la réduction du bruit du vent facilitent les prises de son en extérieur – pratique pour les vlogs ou interviews improvisées.

Le zoom audio, qui amplifie le son de la zone cadrée en vidéo, fonctionne correctement même s’il reste perfectible face aux solutions dédiées.

Les haut-parleurs stéréo offrent un rendu équilibré avec une spatialisation correcte, suffisant pour regarder des vidéos ou passer des appels mains libres.

Google Pixel 10 Pro // Source : Frandroid

Le Bluetooth 6 apporte quelques améliorations par rapport au 5.4, mais rien de révolutionnaire dans l’usage quotidien. La principale nouveauté est le « Channel Sounding » qui améliore la localisation précise des objets connectés – utile pour retrouver des AirTags ou clés Bluetooth. La latence audio baisse légèrement et la consommation énergétique s’optimise, mais ces gains restent marginaux.

Concrètement, vos écouteurs actuels en Bluetooth 5.0 ou 5.4 fonctionneront exactement pareil sur le Pixel 10 Pro. Il faudra attendre des accessoires spécifiquement conçus pour le Bluetooth 6 pour voir une différence notable.

C’est surtout une préparation pour l’avenir plutôt qu’un argument d’achat immédiat – un peu comme le Wi-Fi 7.

L’absence de jack 3,5 mm contraint à utiliser l’adaptateur USB-C fourni ou des écouteurs Bluetooth, une limitation frustrante pour les audiophiles possédant de bons casques filaires. Globalement, Google assure le service minimum sans prétendre rivaliser avec les spécialistes audio du marché.

Connectivités

Le Pixel 10 Pro embarque toute la panoplie connectique attendue sur un flagship moderne. La 5G fonctionne parfaitement sur tous les réseaux français testés, le Bluetooth 6 assure une connexion stable avec tous les accessoires récents, et le Wi-Fi 7 prépare l’avenir même si peu de box l’exploitent encore.

Côté géolocalisation, Google fait du zèle avec le support GPS GNSS double bande, GLONASS, Galileo, Beidou, QZSS et NavIC – un arsenal qui garantit une précision métrique même en environnement urbain dense.

La technologie réseau Thread, encore confidentielle, anticipe l’essor des objets connectés domestiques.

Seul regret : l’absence de connecteur jack 3,5 mm qui oblige à passer par des adaptateurs USB-C ou le Bluetooth pour les audiophiles attachés à leurs écouteurs filaires.

Autonomie et charge : ok, sans plus

Avec la batterie 4700 mAh, je tiens facilement une journée complète d’usage normal. Pas de miracle non plus : en poussant l’utilisation (photo intensive, navigation GPS longue), il faut surveiller le niveau en fin de journée.

Coté charge, 30W en filaire sur le Pro, 45W sur le XL : c’est correct sans être exceptionnel. La concurrence propose du 100W+ maintenant. Pareil pour la charge sans fil, 15W sur le standard, 25W sur le XL. J’ai du mal à comprendre pourquoi il y a une telle différence entre les deux Pixel 10 Pro, c’est difficile à justifier selon moi.

Au moins, les aimants Pixelsnap facilitent la recharge sans fil quotidienne. Très content que Google adopte les bras ouverts le Qi2, on va pouvoir bénéficier de tous les accessoires MagSafe d’Apple. Enfin !

Google Pixel 10 Pro // Source : Frandroid

Prix et alternatives

Google maintient sa tarification 2024 avec un Pixel 10 Pro à 1099 euros, surtout qu’on aurait envie de vous déconseiller la version 128 Go. Un espace de stockage insuffisant pour nous, surtout que le système avec les modèles de langage locaux prennent plusieurs dizaines de Go.

Alternatives

Le Galaxy S25 à 900 euros offre des performances supérieures, un écran plus grand et le S Pen, même si One UI manque de l’épurement Pixel.

L’iPhone 16 Pro, 130 euros plus cher, domine en vidéo et gaming (grâce aux optimisations et exclus), mais Apple Intelligence est décevant pour le moment.

L’alternative la plus séduisante reste le Pixel 9 Pro, désormais bradé autour de 700 euros, qui offre 85 % de l’expérience Pixel 10 Pro pour 400 euros de moins. Difficile de justifier l’upgrade quand les nouveautés se résument aux aimants Pixelsnap et quelques fonctions IA géo-bloquées.