Politique
Les Républicains ont investi, jeudi 28 août, Rachida Dati pour les municipales à Paris, en échange du retrait de sa candidature à la législative partielle de septembre face à Michel Barnier. Ce compromis évite un duel fratricide et resserre les rangs au sein de la droite LR.
Publié le 28 août 2025 à 22h30
Rachida Dati et Michel Barnier rencontrent Les Jeunes Republicains au Parc Floral de Paris le 4 septembre 2021 © Jacques Witt/SIPA
Accord scellé, tensions refroidies. Réunis jeudi soir, les cadres de la droite LR ont officiellement investi Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement, pour mener la campagne parisienne des municipales en 2026, rapporte Le Parisien ce jeudi 28 août. En contrepartie, l’actuelle ministre de la Culture a accepté de renoncer à la législative partielle de septembre, où Michel Barnier est déjà désigné. « Un combat politique majeur s’ouvre devant nous à Paris ! », a-t-elle déclaré, tandis que la direction du parti saluait un compromis « gagnant-gagnant ».
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L’accord confère à Rachida Dati le contrôle de sa liste, qu’elle envisage d’ouvrir à des partenaires macronistes. « Rachida Dati tient le haut du pavé dans les sondages depuis plus de trois ans », rappelle le sénateur Roger Karoutchi. « C’est la seule à même de permettre à la droite de l’emporter », affirme Agnès Evren, présidente de la fédération LR de Paris, au Parisien.
Un compromis scellé avec Bruno Retailleau
Cette investiture solde une période de vives tensions. L’entrée de Rachida Dati au gouvernement en 2024 avait provoqué son exclusion symbolique par Eric Ciotti, et son soutien aux macronistes aux européennes avait accentué les crispations internes. L’annonce de l’investiture de Michel Barnier, le 28 juillet, sur une circonscription recoupant son bastion, avait été perçue comme une manœuvre de court-circuitage.
Les négociations se sont intensifiées en coulisses tout l’été, indique Le Parisien. Rachida Dati martelait qu’elle serait « candidate quoi qu’il arrive » à la partielle. Finalement, un compromis a été scellé avec Bruno Retailleau : la ministre de la Culture mène la campagne municipale, LR conserve la majorité des postes éligibles, et les deux camps s’engagent à un soutien réciproque pour la législative partielle.