Par Le Figaro avec AFP

Publié
le 4 avril 2025 à 17h35,
mis à jour le 4 avril 2025 à 17h56

Le remboursement du Bexsero (laboratoire GSK) est élargi aux adolescents et jeunes adultes de 15 à 24 ans.
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Pour inciter ce public, particulièrement vulnérable aux infections à méningocoques B, à se faire vacciner, le Bexsero sera désormais remboursé aux adolescents et jeunes adultes de 15 à 24 ans.

Face à la flambée des cas de méningites, la Haute autorité de santé avait renouvelé son incitation à rembourser ce vaccin pour les adolescents et jeunes adultes (15-24 ans), dans un avis rendu mi-mars. Le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder avait alors promis de mettre rapidement en œuvre ses principales recommandations . C’est désormais chose faite. Désormais, le remboursement du Bexsero (laboratoire GSK) est donc élargi à cette catégorie d’âge. Cette tranche d’âge de la population est en effet particulièrement vulnérable aux infections à méningocoques.

Les nouvelles recommandations de l’autorité indépendante visaient surtout à amplifier des règles introduites en janvier pour contrer l’essor de souches de méningocoques jusqu’alors marginales (A, Y, W, C).

Pour la souche B, qui reste dominante, la HAS avait souhaité, entre autres, que le vaccin soit remboursé à tous les 15-24 ans souhaitant le recevoir, même si elle n’était pas allée jusqu’à une recommandation en bonne et due forme dans cette tranche d’âge. «C’est une avancée majeure parce que même les plus démunis pourront se faire vacciner, notamment les jeunes étudiants», a déclaré vendredi à l’AFP le Dr Hervé Haas, président du Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP). «La vaccination contre le méningocoque B est relativement chère et pour un jeune qui a des ressources limitées, c’est 80 euros la dose», alors que «les 15-24 ans sont la tranche la plus à risque chez l’adolescent et l’adulte», a-t-il ajouté.

Les infections provoquées par les méningocoques, des bactéries, peuvent provoquer une méningite, mais aussi une septicémie, voire des arthrites ou des formes aux symptômes gastro-intestinaux. Les cas bondissent depuis plusieurs années en France comme dans d’autres pays, dans un contexte marqué par la fin des restrictions sanitaires de l’ère Covid.

En 2024, plus de 600 infections ont été recensées dans le pays, niveau record depuis 20 ans. Et le mouvement s’est poursuivi début 2025: en janvier et février, le nombre de cas a largement dépassé le niveau d’un an plus tôt.

Après le décès d’une jeune femme de 18 ans à Rennes et plusieurs cas dans le département, les autorités sanitaires ont lancé début mars une vaste campagne de vaccination contre le méningocoque B. Sur quelque 100.000 personnes de 15-24 ans ciblées, moins de la moitié ont été vaccinées un mois après, selon l’ARS de Bretagne. Et il leur faudra une deuxième dose quatre semaines après la première pour être complètement protégées.

Le ministre chargé de la Santé envisage «avant l’été» une grande campagne nationale ciblant les 15-24 ans.

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