À en croire The Guardian, qui a interrogé à ce sujet des sources britanniques, la décision “n’a pas été prise à la légère”, et “d’intenses efforts diplomatiques avaient été déployés pour tenter d’éviter cette mesure”. Elle a néanmoins été officialisée ce jeudi 28 août. “Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont officiellement notifié à l’ONU avoir déclenché le rétablissement de sanctions contre l’Iran [suspendues en 2015], donnant à Téhéran trente jours pour faire des concessions sur l’accès à ses sites nucléaires”, rapporte dans ses colonnes le média londonien.
Du point de vue des trois États européens, depuis 2019, le régime de la République islamique ne respectait pas l’accord nucléaire de 2015, et la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni étaient pressés d’agir puisque, le 15 octobre, “l’accord arrive à expiration, et leur pouvoir de relancer les sanctions aurait pris fin”.
Depuis l’Italie, Il Post s’attend à ce que les trente jours qui précéderont l’entrée en vigueur des sanctions seront utilisés par les pays occidentaux pour “mettre encore plus de pression diplomatique sur l’Iran et le convaincre de reprendre les négociations”. Mais cette tentative a-t-elle de réelles chances d’aboutir ?
La position de l’Iran s’est endurcie
Le problème, fait observer le site d’information transalpin, est que “la position de Téhéran sur les tractations est devenue beaucoup plus rigide depuis que, en juin, Israël et les États-Unis ont bombardé ses principaux sites nucléaires”. Tant et si bien qu’à ce stade, croit savoir le média en ligne, “l’Iran ne veut pas reprendre les négociations tant qu’il ne recevra pas des garanties sur le fait qu’il ne sera plus attaqué”.
Depuis les bombardements américains et israéliens sur les sites nucléaires iraniens, contextualise par ailleurs The Guardian, “l’IAEA, l’Agence internationale de l’énergie atomique, a quitté l’Iran et n’a pas été en mesure de négocier un retour sur place pour évaluer l’état des sites touchés”. Cela, poursuit le média progressiste, parce que “le Parlement iranien, dominé par les conservateurs, a fixé des conditions très strictes pour consentir un retour de l’IAEA”.
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