ENQUÊTE – Nasdas, dont les contenus sont visionnés des centaines de milliers de fois tous les jours, a créé sa propre téléréalité, dans laquelle des jeunes désœuvrés et de cités multiplient les controverses. Son succès en dit long sur une «contre-culture» qui s’impose en toute discrétion.
Auprès du grand public, Nasdas est un illustre inconnu. Pour tomber sur cet influenceur franco-algérien, il faut soit s’inscrire sur Snapchat, un réseau social qui cartonne exclusivement auprès des 15-24 ans, soit rechercher son nom sur X en quête de sa dernière polémique…
Certes, Nasdas, de son vrai nom Nasser Sari, a bien eu droit à plusieurs articles dans la presse française. Début mars, Radio France l’avait présenté comme «roi de la France de Snapchat». En 2022, l’Agence France Presse l’avait qualifié dans un reportage repris par L’Express de «Robin des bois digital d’un quartier pauvre de Perpignan». Dans un papier de France Bleu publié le 24 mars, Thomas Huchon, spécialiste des réseaux sociaux et auteur de Résistez aux fake news, le qualifiait de «mélange un peu bizarre entre John Lennon et votre grand cousin».
Des portraits chantant ses louanges et ses succès d’audience, mais n’abordant pas ses contenus pourtant problématiques, représentatifs d’une «contre-culture» qui s’impose…
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