Par
Thibault Nadal
Publié le
29 août 2025 à 6h04
Elle la qualifie elle-même « d’opération de sauvetage » afin de permettre à son commerce de survivre. Pour y parvenir, Virginie Barthelemy, la gérante de Terre de Soleil dans le 9e arrondissement de Marseille, multiplie les initiatives pour s’en sortir. Après une vidéo sur les réseaux sociaux vue des milliers de fois, elle a décidé de lancer une grande braderie en cette dernière semaine d’août.
La braderie, un pari gagnant
Le pari était risqué, mais il est en passe d’être gagné. « Le début a été explosif, confie Virginie Barthelemy. L’annonce de notre possible fermeture et de cette braderie a remué tout le monde. » Sur la seule journée de lundi, elle affirme que ce sont 200 clients qui se sont pressés dans sa boutique, installée 97 Traverse de la Gouffonne. « Je pensais les faire en trois jours, pas en un seul », dit-elle avec le sourire.
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« La grande majorité est venue nous aider dans le cadre de l’opération de sauvetage. Il y a eu une prise de conscience », poursuit-elle. Si cette première victoire est appréciable, la partie est loin d’être gagnée. « Nous sommes en sursis ».
« Je n’avais plus le choix »
Avant d’organiser cette braderie, Virginie Barthelemy s’était émue de sa situation sur les réseaux sociaux. « Je n’avais jamais parlé de mes difficultés, mais j’ai senti que je n’avais plus le choix », explique-t-elle à actu Marseille.
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Car après des débuts en fanfare en octobre 2021, imputables selon elle à sa notoriété sur les réseaux sociaux où elle a fondé le groupe « J’habite dans le 9-10 », la gérante de Terre de Soleil a vu les premières difficultés apparaître il y a un an.
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Au début, on se dit que ça va le faire, que c’est passager, puis peu à peu on se laisse étouffer.
Virginie Barthelemy
Gérante de Terre de Soleil
Des difficultés qu’elle attribue autant à des erreurs stratégiques, comme le surstockage qui « coûte cher quand il ne sort pas rapidement » ou l’embauche de deux apprentis qui « n’a pas eu l’effet escompté » et alourdi les charges salariales, qu’au « modèle économique actuel ».
Avec des clients qui se tournent davantage vers la vente en ligne. Pourtant, dans sa boutique, elle s’efforce de proposer des articles destinés à toutes les femmes (du 34 au 54) et à des prix raisonnables : entre 12,99 et 39,99 euros. Et de proposer « un lien social que les gens perdent en achetant sur Internet ».
Une nouvelle façon de travailler
Pour sortir totalement la tête de l’eau, Virginie Barthelemy va désormais passer à « la phase 2 ». Sur les trois employés, l’apprentie a déjà quitté l’entreprise et une réflexion est en cours sur le sort de l’autre salariée : licenciement ou réduction des horaires ? La question n’est pas encore tranchée.
Pour éviter de fermer avant la fin de l’année « si le plan B ne marche pas », la commerçante espère conserver cet élan positif dure dans le temps, ce qui est le plus difficile. Mais surtout, elle va modifier sa façon de travailler. « On va plus travailler sur les précommandes et sur les présentations lors des lives sur les réseaux sociaux » avec une seule pièce présentée au lieu de plusieurs.
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