Paul Seixas demeure le premier des favoris, mais le Maillot jaune reste la propriété d’un autre Français, Maxime Decomble, à la veille de l’arrivée finale du Tour de l’Avenir.
Et la très belle victoire du petit grimpeur belge Jarno Widar à Tignes 2100 au terme d’une grande étape alpestre qui a réuni jusqu’au dernier kilomètre le gratin mondial de la catégorie U23 procède d’un suspense total alors que la dernière journée, bien remplie, propose une étape en ligne (très) matinale ultra sélective par le Val d’Aoste et un contre la montre en côte l’après-midi pour le dénouement à La Rosière, station de Haute Tarentaise devenue un grand rendez-vous de l’épreuve.
Presque tous les favoris se tiennent en quinze secondes, entre Paul Seixas, deuxième du général et le poids plume equatorien Mateo Pablo Ramirez, 6e, avec aussi l’Italien Lorenzo Mark Finn (3e), le Norvégien Jörgen Nordhagen (4e), le Belge Jarno Widar (5e) rassemblés dans cette fourchette de temps ultra serrée.

C’est dire que rien n’est joué, mais pour l’instant, Maxime Decomble est tout à fait légitime à croire en ses chances. « Avoir le Maillot jaune à la veille de l’arrivée, c’est extraordinaire », appréciait le Français qui ajoutait qu’il se trouvait « dans la forme de sa vie. »
Maxime Decomble a d’ailleurs tenu un rôle prépondérant dans la montée vers Tignes. Il a d’abord très bien résisté au pressing exercé par l’équipe de Belgique en faveur de Jarno Widar qui a donc récompensé de belle façon ses partenaires. Mais alors qu’il pouvait commencer à lisser son effort pour préserver au mieux sa position de leader, Maxime Decomble a parfaitement joué le jeu et respecté la stratégie globale de l’équipe de France en mettant personnellement Paul Seixas sur orbite. Le grand espoir français a effectivement émergé, mais sans pouvoir se débarrasser de Jarno Widar, ni même éviter le retour des autres favoris, excepté l’Espagnol Pablo Torres, à l’attaque sur le Cormet de Roselend mais finalement un ton dessous de ce que pouvait laisser imaginer sa démonstration de l’an dernier sur le col delle Finestre où il avait repris près de quatre minutes (2e au final à 12 secondes de l’Anglais Joseph Blackmore).
Bref, Paul Seixas était bien l’un des meilleurs, mais pas supérieur au point de s’isoler et il ne compte donc que quelques secondes d’avance sur ses principaux adversaires pour la victoire finale.

Le terrible colle San Marco, attaqué à froid après 36 km de « fictif » pour franchir le Petit-Saint Bernard au petit matin du dernier jour oblige donc chacun des protagonistes à livrer bataille, avant le contre la montre final (10,3 km) en montée vers La Rosière.
Un exercice qui ne déplait pas au toujours leader Maxime Decomble, qui reste une alternative crédible pour la victoire même si son avantage a fondu de plus de moitié. Cinquante et une secondes séparent maintenant les deux Français qui occupent les meilleurs place du classement général.

Le même programme attend les concurrentes du Tour de l’Avenir femmes, au repos ce jeudi, et dont la Canadienne Isabella Holmgren est maillot jaune depuis le prologue.