Par
Flavien Fritz
Publié le
28 août 2025 à 8h47
« La semaine dernière, j’étais à York (Angleterre) », entame Jean-Charles Briens, 61 ans, photographe sportif lors des réunions et des courses hippiques.
« C’est le meilleur », l’a décrit Yannick Meunier, le président de l’hippodrome de la Malbrande, aux Sables-d’Olonne. Difficile de lui donner tort quand on connaît les sollicitations que reçoit Jean-Charles à l’international. Angleterre, Australie, Japon, Arabie Saoudite, rencontre avec un passionné de son métier reconnu et demandé par les hippodromes à travers le monde.
Une passion depuis 38 ans
En 1986, Jean-Charles Briens prend ses premières photos d’arrivée de course hippique pour Paris Turf et devient rapidement salarié.
Voilà simplement comment il est entré dans le monde de la photographie. Mais avant d’atteindre une renommée internationale, Jean-Charles a beaucoup pratiqué.
« À force j’ai une certaine idée de comment faire. Pour moi la photographie d’arrivée maintenant, c’est banal. C’est la répétition du travail qui fait ça. »
Dans le monde entier
« Je voyage beaucoup », confie Jean-Charles. Des hippodromes à travers le monde, il en a vu énormément.
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Même si en France, « les gens aiment beaucoup les courses, ils aiment venir », rien ne surpasse la ferveur japonaise. « J’aime beaucoup le Japon. Il y a une vraie ferveur. Ils vivent la course à 2000 à l’heure. C’est un sport national, c’est plus qu’une course », assure Jean-Charles.
« Ce sont des gens passionnés, cultivés. C’est un autre monde, une autre ambiance. Ils parient comme des malades, ce sont des joueurs invétérés. La veille de la course, ils dorment dans le métro. »
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Et au Japon, Jean-Charles a la chance de partager cette passion avec un ami. « Depuis 7 ans, le meilleur jockey au Japon est français (Christophe Lemaire). C’est devenu une méga star là-bas. Il est obligé de sortir avec casquette et lunettes de soleil sinon les gens l’arrêtent dans la rue, ils le reconnaissent. J’ai le privilège de vivre ça avec lui, à ses côtés », se réjouit Jean-Charles.
L’Australie également est un des pays préférés de Jean-Charles Briens. « La Melbourne Cup, ça se dispute le premier mardi de novembre. Le public est là dès 8 h 30 le matin. Là-bas, certains ne louperont au grand jamais la Melbourne Cup. »
La beauté du sport avant tout
Pour autant, il existe des lieux boudés par Jean-Charles.
À Ryad, en Arabie Saoudite, « il y a la course avec la plus grosse somme à gagner (20 millions de dollars). Mais c’est pourtant le pire endroit où j’ai envie d’aller ». Le manque de ferveur y est pour beaucoup.
« Je privilégie la beauté du sport. Voir des cracks, ça génère une émulation. »
C’est cette partie du métier qu’il préfère. Et il est bien servi aux Sables-d’Olonne. « Beaucoup de grands sont passés ici, à la Malbrande », confie Jean-Charles.
« On vit des moments incroyables », se réjouit le photographe. « C’est un privilège de faire ce métier. »
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