Claire Géronimi attend toutes les femmes ce vendredi 29 août 2025 à Nice. En particulier, des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles, que cette jeune entrepreneuse francilienne, également vice-présidente de l’Union des droites pour la République (UDR), veut aider. Car elle aussi a connu l’horreur. Celle d’un viol qu’elle a subi en novembre 2023, commis par un homme visé par plusieurs OQTF (obligation de quitter le territoire français). D’où sa présence à Nice, ce vendredi, à 19 heures, au café-bar La Bélugue, 27, avenue Malausséna. Elle explique la raison de sa venue.
Que venez-vous faire à Nice ce vendredi?
Je viens lancer la section niçoise d’Éclats de Femme, l’association totalement apolitique, que j’ai créée, il y a environ un an à Paris, et qui a pour but d’accompagner les femmes victimes d’agressions sexistes ou sexuelles. La section de Nantes a été inaugurée l’année dernière. C’est au tour de Nice à présent et il y en aura d’autres en France.
Que pourront trouver les femmes dans cette structure?
Une déclinaison copie conforme du siège national. Un accompagnement des victimes avec des équipes de psychologues et d’avocats, du dépôt de plainte jusqu’au procès en passant par des conseils, notamment juridiques. L’association est là pour aider les victimes, qu’il s’agisse de formalités, de soutien. Il est également question d’envisager un partenariat avec d’autres associations soutenant les femmes.
Y aura-t-il des aides physiques?
Oui, grâce à des cours de self-défense. Pourquoi? Parce que la reconstruction des victimes passe aussi par la reprise de leur corps, la confiance en elles. Ces cours seront dispensés par des professeurs, mais des gendarmes et des policiers viendront également, car eux aussi savent exprimer les retours de terrain.
Où seront dispensés les cours?
Dans le futur local que nous cherchons actuellement sur Nice (1).
Quelle est votre actualité?
J’attends le procès de mon agresseur, qui aura lieu devant la cour d’appel de Paris, les 24, 25 et 26 septembre. Ce sera un procès public. Je veux médiatiser l’affaire pour sensibiliser aux agressions de rue. Il s’agit d’un combat collectif.
Et politiquement, êtes-vous toujours vice-présidente de l’UDR?
Oui. Et en compagnie de la députée UDR Christelle d’Intorni, on a commencé à travailler sur une proposition de loi visant à condamner l’État lorsqu’une victime se fait agresser par un individu sous OQTF. Car si cette personne avait bien été reconduite à la frontière, l’agression aurait pu être évitée. Cela veut dire que l’Etat n’a pas su protéger certains de ses citoyens, qu’il n’a pas fait son travail en ne faisant pas exécuter les mesures qu’il prononce et que donc, il doit dédommager les victimes à hauteur de 35.000 euros, ce qui est le coût de la procédure comprenant les honoraires d’avocat, la préparation du procès, le suivi par un médecin.