Posted On 29 août 2025
La propagande municipale fonctionne décidément de moins en moins. Le média en ligne Place Gre’net est récemment revenu sur l’opération « Grenoble 2040 », une exposition qui a été un bide complet cet été malgré la comm’ déployée autour.
UN NOUVEAU GADGET MARKETING…
Voilà plusieurs mois que les élus Verts/LFI utilisent les moyens municipaux pour faire tout un tapage autour du concept de Grenoble en 2040. Une idée purement marketing (pourquoi 2040 et pas une autre 2050 par exemple ?) qu’ils présentent comme « une réflexion collective sur l’aménagement des quartiers pour améliorer la santé et le bien-être des habitants » à cet horizon. « Une démarche de prospective qui invite tous les Grenoblois et Grenobloises à imaginer l’avenir des lieux de vie »…
La nouvelle opération comm’ des Piollistes
… POUR NE PAS PARLER DU PRÉSENT
On commence à les connaitre : en se projetant dans 20 ans, les Piollistes ont surtout pour objectif de ne surtout pas se retourner sur les 12 dernières années écoulées, celles dont ils sont comptables, et on comprend pourquoi tant leur bilan va à l’encontre de ce qu’ils prônent pour 2040 : nous sommes devenus 1ère ville de France pour les ilots de chaleur, la qualité de vie dans tous les quartiers s’est considérablement dégradée… mais ça irait mieux demain avec les mêmes !
Avec « Grenoble 2040 », on évoque curieusement jamais le PLUi densificateur voté par les Verts qui permet de bétonner la moindre dent creuse. Ici Rue de Stalingrad cet été, 35 logements à la place d’une parcelle qui comportait un petit jardin
UNE COÛTEUSE EXPO DANS LES MDH…
Toute la panoplie de moyens municipaux a été déployée pour faire la promotion de ce qui résonne comme un quasi programme politique de candidat, à quelques mois des municipales. En mars/avril, l’exposition « Grenoble 2040, pour des quartiers favorables à la santé » s’est ainsi installée dans plusieurs Maison des Habitants et équipements de la ville avec mobilisation d’agents et d’une agence de comm’ (le contribuable paye) pour des « animations ».
… MAIS LE BOURRAGE DE CRÂNE N’A PAS EU UN GRAND SUCCÈS
L’idée étant de faire noter aux habitants ce qu’ils veulent pour leur quartier en 2040 pour une ville « favorable à la santé ». En téléguidant leur réflexion pour qu’elle entre dans le cadre des thématiques chères aux Verts/LFI, et ne traite surtout pas de ce qui les dérange : insécurité, densification, ou encore recul des services de proximité par exemple. Pas un franc succès : une petite centaine d’habitants ont participé à l’opération dans les MDH.
« Flâner », « faire du sport ».. Il fallait bien cette avalanche de moyens dans les MDH pour recueillir de tels aspirations
LA « BIENNALE DES VILLES EN TRANSITION » COMME POINT D’ORGUE
Pour poursuivre dans le matraquage il y a ensuite eu le clou du spectacle, la grande opération de comm’ de la « biennale des villes en transition » en mai dernier. Avec pour l’occasion l’organisation d’une table-ronde sur les « quartiers favorables à la santé en 2040 », puis un atelier pour « imaginer ensemble les quartiers de demain à travers une grande fresque participative inédite ». Là encore la propagande municipale a tourné à plein pot…
UN BIDE MONUMENTAL À 500 000 EUROS
… mais le résultat est très loin des attentes des élus. La biennale aura coûté 500 000 euros au contribuable grenoblois, comme avait été contraint de l’admettre du bout des lèvres Eric Piolle interrogé par le groupe d’Alain Carignon en fin de conseil municipal avant l’été. Tout ça pour financer un petit entre-soi, car les Grenoblois ont massivement boudé l’événement, avec des conférences parfois sans public dans un palais des sports vide et triste comme la pluie.
La biennale des villes en transition. Pas besoin de commentaire
DES HABITANTS DE LA VILLENEUVE INTERPELLENT LES ÉLUS
Le réel avait tout de même fait irruption à l’occasion de la fameuse fresque participative. Des habitants du 50 Place des Géants, à la Villeneuve, étaient intervenus avec des photos de leurs logements insalubres, certains dangereux pour la santé, expliquant que « la municipalité n’est pas crédible pour parler de la santé en 2040 en ne sachant pas traiter les problèmes de 2025 ». Il leur avait bien sûr été refusé d’afficher ces photos sur la fameuse fresque : il ne faut surtout pas mettre en cause l’action présente des élus.
Irruption de la réalité du quotidien à la biennale
UNE EXPOSITION TOUT L’ÉTÉ À L’HÔTEL DE VILLE…
Pour clôturer l’opération « Grenoble 2040 », la municipalité a finalement installé ces deux derniers mois son exposition à l’hôtel de ville. Toujours dans l’idée affichée de « permettre aux Grenoblois et Grenobloises de découvrir et enrichir cette vision de Grenoble dans 15 ans », avec à l’origine un programme très riche annoncé, avec des « médiations » dans les parcs tout au long de l’été. Toujours cette objectif de bourrer le crâne au plus grand nombre avec les thèses des Verts, alors que les élections approchent.
Dans un « Grenoble mag » dédié aux enfants, le bourrage de crâne même pour les plus petits..
… QUI AURA ÉGALEMENT ÉTÉ UN FOUR
Mais Place Gre’net révèle que ça a, une fois de plus, été un bide total. Et le média de décrire une exposition à la mairie « peu mise en valeur, dans une salle aux rideaux fermés ». Et le déplacement de l’expo parc Paul Mistral « annulé faute de visiteurs ». C’est désormais indéniable, Grenoble 2040 a fait un grand flop. À l’image de la fumisterie de la « capitale verte » en 2022 et de la biennale, les Grenoblois sont restés loin de cette comm ». Il serait intéressant de savoir combien tout cela a coûté au contribuable.
LA MACHINE VERTS/LFI NE FONCTIONNE PLUS
Le fait que, malgré une mobilisation de moyens humains et financiers démesurés sur le dos de la ville, les Verts/LFi ne parviennent pas à toucher les habitants avec ce genre d’opération « prospective » est un signal de plus du fait que leur machine est définitivement enrayée. Ils ne parviennent plus à créer un récit qui enthousiasme, empêtrés dans leur bilan calamiteux, usés par 2 mandats qui les ont même divisé politiquement. Les Grenoblois peuvent achever de tourner cette page s’ils sont au rendez-vous des élections municipales en mars 2026.