La troisième étape de The Ocean Race Europe arrive à Nice ce vendredi. Une nouvelle course de maxi-trimarans partira d’Antibes le 28 avril 2026. L’Odyssée Ultim, boucle de 2000 milles nautiques en Méditerranée, conduira ces géants des mers jusqu’en Grèce. Ce nouveau rendez-vous illustre l’attrait grandissant de la Mare Nostrum pour la course au large, traditionnellement plus tournée vers l’Atlantique.
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Après deux victoires en autant d’étapes, l’équipage de Biotherm, emmené par le skipper Paul Meilhat, a pris le meilleur départ à Carthagène (Espagne) ce mardi, pour la troisième étape de The Ocean Race Europe qui doit arriver à Nice ce vendredi.
Partis au près, c’est-à-dire avec un vent venant de l’avant du bateau, et dans des conditions relativement engagées (13 à 15 noeuds de vent), les sept voiliers ont pris la direction à partir de 15h10 d’une marque de passage au sud-est de l’Espagne.
Cette deuxième édition de The Ocean Race Europe, qui se court sur des bateaux de la classe IMOCA – celle du Vendée Globe – se dispute en cinq étapes jusqu’à Kotor, au Monténégro.
Au classement général, Meilhat est en tête après deux étapes, devant le voilier du Varois Yoann Richomme (Paprec Arkea) et celui de l’Allemand Boris Herrmann (Malizia) du Yacht-Club de Monaco.
Ce dimanche, ne manquez pas le grand départ de la quatrième étape vers Gênes puis la baie de Kotor, au Monténégro.
Il y a presque un an, les géants des mers se sont invités sur la Côte d’Azur. Sixième et dernière épreuve de l’année 2024 produite par Ultim Sailing la course « Finistère Atlantique » avait quitté Concarneau en Bretagne pour rallier Antibes.
Cinq Ultim et leurs équipages étaient engagés dans cette 2ᵉ édition. Le spectacle était majestueux !
L’objectif pour les équipages de trois de ces géants des mers – Sodebo, SVR Lazartigue et le Maxi Edmond de Rothschild – était de préparer leurs tentatives de Trophée Jules Verne prévues cet hiver. Tous les Ultim sont à admirer sur les quais du Port Vauban à Antibes :
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© Anne Le Hars FTV
Dans les starting-blocks depuis cette Finistère Atlantique 2024, Antibes a officialisé sa place de premier plan dans le calendrier des courses océaniques. La cité des Remparts sera le point de départ, le 29 avril prochain, d’une aventure inédite pour les plus grands multicoques de course au large : l’Odyssée Ultim.
« Après les transatlantiques et le tour du monde, on est heureux aujourd’hui d’avoir un parcours à la hauteur de nos bateaux en Méditerranée », s’était félicité Samuel Tual, président d’Actual et de la classe Ultim, lors d’un point presse annonçant l’événement.
Cette course de 2 000 milles nautiques verra cinq maxi-trimarans – Banque Populaire, Sodebo, Maxi Edmond de Rothschild, Actual et SVR-Lazartigue – s’élancer sur un parcours mythologique. Ces véritables Formule 1 des mers, mesurant 32 mètres de long pour 23 mètres de large, devront aller chercher une bouée au large d’Olympie, en Grèce, avant de revenir à leur port de départ.
« La Méditerranée sera un terrain de jeu exceptionnel », a promis Patrick Gilliot, cofondateur de CapMed, l’organisateur de la course, faisant référence à l’arrivée de la Finistère Atlantique à Antibes.
Il y a presque un an, les géants des mers se sont invités sur la Côte d’Azur. Sixième et dernière épreuve de l’année 2024 produite par Ultim Sailing la course « Finistère Atlantique » avait quitté Concarneau en Bretagne pour rallier Antibes.
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© Anne Le Hars FTV
Cette nouvelle compétition confirme l’intérêt croissant des organisateurs pour la mer Méditerranée, longtemps restée dans l’ombre des grands événements transatlantiques.
Pour les skippers, cette mer intérieure offre des défis bien différents de ceux de l’océan.
C’est une navigation plus nerveuse, avec des systèmes météo moins réguliers que lors d’une transatlantique. Il y a souvent des rebondissements.
Armel Le Cléac’h, skipper de Banque Populaire et vainqueur de la Finistère Atlantique 2024.
AFP
Charles Caudrelier, à la barre du Maxi Edmond de Rothschild, abonde dans ce sens : « Ce sont des eaux compliquées. Le vent bascule d’un instant à l’autre, cela rend la tactique très intéressante. Il y a énormément d’îles sur le tracé, donc les choix stratégiques sont importants. »
L’évocation d’Homère n’est pas fortuite dans le nom de cette course. Les équipages longeront, si la météo le permet, l’île d’Ithaque, patrie légendaire d’Ulysse. Une dimension poétique qui n’a pas échappé à Thomas Coville, skipper de Sodebo et vétéran des tours du monde.
« J’ai passé plus de dix fois le Cap Horn, mais je ne suis jamais allé aussi loin en Méditerranée, je suis ravi », confie-t-il. « Ces bateaux ont été pensés pour faire de la planète entière leur terrain de jeu. Ce voyage-là, c’est un peu celui d’Ulysse. La course au large, on l’a pour beaucoup commencée grâce à cette part d’aventure qui fait rêver. »
Sans marées mais avec ses périodes de calme plat et ses sautes de vent imprévisibles, la Méditerranée promet aux concurrents une épreuve technique d’environ cinq jours.
Elle est belle et capricieuse, instable, et c’est ça qu’on aime aussi. J’ai goûté à des régates ici en Optimist et en Laser, mais jamais sur des bateaux d’une taille pareille.
Anthony Marchand, barreur d’Actual.
Cette épreuve antiboise s’inscrit dans une stratégie de diversification des parcours pour ces maxi-trimarans capables de voler sur l’eau à plus de 40 nœuds.
Après avoir conquis l’Atlantique et fait le tour du monde, les voilà prêts à écrire un nouveau chapitre de leur histoire dans le berceau de la navigation méditerranéenne.