© Shutterstock - En Île-de-France, 516 000 familles bénéficient de l’allocation de rentrée scolaire. La Seine-Saint-Denis concentre les taux d’aide les plus élevés.

© Shutterstock – En Île-de-France, 516 000 familles bénéficient de l’allocation de rentrée scolaire. La Seine-Saint-Denis concentre les taux d’aide les plus élevés.

En cette rentrée 2025, près d’une famille francilienne sur deux bénéficie de l’allocation de rentrée scolaire (ARS). Cette aide, attribuée sous conditions de ressources, vise à alléger le coût des fournitures, vêtements et autres dépenses liées à la rentrée. Selon l’Insee, 44 % des 1,35 million de familles avec enfants scolarisés en Île-de-France ont perçu cette allocation. En Seine-Saint-Denis, département le plus touché par la précarité, la proportion atteint jusqu’à deux tiers des foyers.

Des disparités fortes selon les territoires

Si la moyenne régionale reste proche de celle du reste de la France (46 %), les écarts entre territoires sont notables. Dans l’ouest parisien et certaines intercommunalités de grande couronne comme Versailles Grand Parc, moins d’un tiers des familles touchent l’ARS. À l’inverse, dans la communauté d’agglomération Roissy Pays de France, à cheval sur la Seine-et-Marne et le Val-d’Oise, ou dans plusieurs intercommunalités de Seine-Saint-Denis, entre 63 et 68 % des familles en bénéficient. Ces différences reflètent directement les inégalités de revenus et de niveau de vie.

Les familles monoparentales particulièrement aidées

L’étude souligne également la situation spécifique des familles monoparentales, qui représentent un quart des foyers avec enfants scolarisés dans la région. Parmi elles, 82 % perçoivent l’ARS, contre seulement 31 % des couples avec enfants. Cette proportion illustre la fragilité financière de ces ménages, souvent plus exposés aux difficultés de logement, d’emploi et de pouvoir d’achat.

Un contexte marqué par la hausse des prix

Entre 2021 et 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 14,4 % en France métropolitaine. Les produits alimentaires (+24,1 %) et les cantines scolaires (+15 %) ont particulièrement pesé sur les budgets. Dans ce contexte inflationniste, l’ARS représente un soutien essentiel, même si son montant reste encadré : 423 € pour un enfant de 6 à 10 ans, 447 euros pour un enfant de 11 à 14 ans et 462 euros pour un adolescent de 15 à 17 ans.

Un enjeu social pour la rentrée francilienne

Avec 2,35 millions d’élèves scolarisés en Île-de-France, la rentrée représente chaque année un moment crucial pour les familles. Le poids des dépenses, plus élevé dans la région qu’en province, accentue les inégalités sociales et territoriales. En rendant visible la part des foyers aidés, l’Insee rappelle que l’ARS reste un pilier du soutien aux ménages fragilisés, tout particulièrement dans les départements populaires comme la Seine-Saint-Denis.