Devant la chambre de l’instruction ce jeudi 28 août, un Marocain de 30 ans demandait sa remise en liberté. Incarcéré provisoirement, depuis octobre 2024, pour tentative de meurtre en bande organisée en lien avec le trafic de stupéfiants, « Ayoub » a nié son implication et fait valoir des « preuves fragiles ». Sans pour autant présenter de promesse d’embauche ni de projet d’insertion pour la sortie demandée. La faute aux « vacances de son avocat ».

Pour rappel, la justice soupçonne cet homme déjà condamné pour usage de stupéfiants, conduite sans permis, violences aggravées d’avoir été le passager d’un scooter piloté par « Baka ». Il avait ouvert le feu le 6 octobre 2024 rue Saint-Michel. La victime, qui attendait un sandwich à 3 h du matin, a pris deux balles de 6,35 mm dans le ventre. Grièvement blessé, Mohamed avait formellement identifié ses agresseurs : « Baka » était le conducteur et « Ayoub », le passager et le tireur.

L’enquête de police avait établi que ce règlement de compte était dû à un « carottage. » Quelques jours auparavant, Mohamed, la victime, avait dérobé deux kilos de cannabis aux mis en cause. Au parc des Gayeulles, il avait déterré la drogue qui devait servir à alimenter un point de deal du Gros-Chêne. Il avait revendu la marchandise, seul.

Jeudi 28 août, l’avocat général a demandé le maintien en détention, invoquant : gravité des faits, risques de fuite (notamment en raison de la nationalité étrangère de la personne mise en examen), pressions possibles sur la victime, concertation entre complices. La chambre de l’instruction a suivi les réquisitions de l’avocat général. Ayoub reste incarcéré en attendant son procès.