Pas grand monde ne leur en voudra, mais les Aubagnais ne sont pas parvenus à faire tomber une troisième fois une AS Nancy Lorraine pas toujours sensationnelle mais diablement sûre d’elle pour conforter sa place de leader et acter mathématiquement sa présence sur le podium à l’issue de la saison.
Pourtant les hommes de Gabriel Santos, motivés a venir à bout une nouvelle fois d’un rival qu’ils se sont découvert cette saison, ont tenu le rang en faisant face aux tribunes les plus pleines et les plus chaudes auxquelles ils ont été confrontés cette saison (voire de toute leur carrière). Tifo, chants et fumigènes émanant des plus de 10 000 spectateurs venus faire la fête n’ont pas gêné des Provençaux qui ont retrouvé par séquences un peu de leur superbe grâce à des combinaisons fluides et millimétrées que l’on n’avait plus vu depuis le début d’année lorsqu’ils étaient portés… par leur premier succès 4-0 sur les Lorrains.
Mais le capitaine Nicolas Saint-Ruf, à la finition d’un superbe centre, puis l’attaquant Brandon Bokangu sur un improbable missile en pivot en pleine lucarne ont condamné les Bleu et Jaune à un constat de fatalité : certaines adversités restent encore intouchables de par leurs individualités, surtout chez les clubs dont le monde professionnel est toujours ancré dans l’ADN (ce qui pourrait être différent la saison prochaine, en considération d’une progression qui ne fait que peu de doutes, et de la déchéance du SM Caen, nouveau venu en National).
Le dernier geste a été trop défectueux pour mettre à profit la patte de Gabriel Santos qui commence bel et bien à s’imprimer sur le jeu aubagnais mais il reste encore 4 rencontres au Portugais pour convaincre ses dirigeants de l’inviter à se rasseoir sur le banc la saison prochaine. Pourquoi pas en se rapprochant du top 5, simplement honorifique, mais à six petites longueurs malgré tout.