Le candidat écologiste veut mettre les Montpelliérains au cœur de son projet. Il annonce que son programme sera construit avec eux, à travers quatre forums citoyens.
Avec les deux millions de signatures contre la loi Duplomb et l’appel du 10 septembre, les citoyens ont fait irruption dans le champ politique, cet été. Jean-Louis Roumégas, candidat écologiste aux municipales (15 et 22 mars 2026) de Montpellier y a vu un signe.
« Nous voulons justement construire une liste citoyenne », explique le député écologiste de la 1re circonscription de l’Hérault, qui donnerait « la priorité au mandat de maire en cas d’élection ».
« Nous organiserons quatre forums citoyens de septembre à décembre pour construire notre programme avec les Montpelliérains, et le premier aura d’ailleurs pour thème la démocratie participative », précise Boris Chenaud.
« C’est justement la volonté de coconstruire un projet qui nous a plu dans ce projet », ajoute Kévin Hoareau, du mouvement Génération. s (fondé par Benoît Hamon). Celui-ci, qui compte « une centaine d’adhérents à Montpellier », a officialisé ce vendredi son soutien à Roumégas.
« Absence de dialogue de la part de la municipalité »
Si les verts montpelliérains se démarquent de Delafosse, « c’est d’abord à cause de nos divergences sur le fond, à l’image de l’incinérateur aux Grisettes ou du Contournement Ouest de Montpellier qui seront de gros émetteurs de CO2, alors qu’il est urgent de les réduire », souligne Coralie Mantion, ex-vice-présidente de la Métropole.
« Le très gros point faible de cette municipalité, c’est aussi l’absence de dialogue avec les Montpelliérains, enchaîne Jean-Louis Roumégas. On l’a vu sur les quatre boulevards ou sur la ZAC Mosson Sud qui a réuni 12 000 avis défavorables, ce qui est du jamais-vu. Ces citoyens ne refusaient pas le transfert de la clinique Clémentville à la Mosson mais disaient surtout non au déménagement imposé à la mosquée ».
« Dans les écoles, la priorité a été donnée aux travaux et non à l’humain. Ça se traduit par l’absence de remplacements du personnel municipal en cas de maladie, et un manque d’Atsem et de personnel d’entretien. »
Une union qui reste en chantier
« Nous organiserons un rassemblement national autour des quartiers populaires, le 27 septembre, à Montpellier, en présence de marine Tondelier (secrétaire nationale Les Écologistes) », annonce Nordine Maktoubi. « Ces quartiers sont aussi les premières victimes des désordres écologiques. »
En fin de semaine prochaine, la liste conduite par Jean-Louis Roumegas présentera le local de campagne de son équipe, « situé en plein centre-ville », et le nom de sa liste. Un pas supplémentaire vers les municipales.
« On veut constituer une alternative à Montpellier. On est inquiet des divisions que le PS et LFI créent à gauche, mais on a hâte de débattre avec eux. Car notre objectif, c’est de rassembler les forces de gauche ».
Une union qui reste en chantier. Dans une lettre ouverte à Jean-Louis Roumégas, Manu Reynaud, président du groupe des élu-es Écologistes pour Montpellier, a invité son « camarade » à « ne pas trahir l’union de la gauche et des écologistes »…